Jeudi 8 juin, un homme a blessé six personnes, dont quatre mineurs, dans un parc d'Annecy, lors d'une attaque au couteau. Cet événement a tout de suite fait réagir la classe politique, notamment sur la politique migratoire, puisque que ce Syrien, réfugié en Suède, a pu bénéficier de l'espace Schengen pour venir jusqu'en France.
Au lendemain de l'attaque, nous avons pu constater un véritable contraste entre les différents partis politiques. D'un côté, on entendait des ministres, comme Bruno Le Maire, répéter qu'il fallait de la décence et du silence, et de l'autre, la droite et l'extrême droite, ont répondu que non, au contraire, que l'indécence serait de ne pas mettre ces sujets sur la table, et de ne pas parler de politique migratoire, de l'asile, et des règles en vigueur.
Marine Le Pen, pour le Rassemblement national, comme Éric Ciotti pour Les Républicains, ont appelé "à ne plus se soumettre aux règles européennes", comme confortés par ce drame d'Annecy, où l'assaillant était là en toute légalité, grâce au règlement européen.
La vérité politique du moment est que cela met une pression maximale sur le gouvernement qui, en coulisses, est en train de négocier avec la droite pour essayer de faire aboutir un projet de loi immigration. L'émotion est si forte que la donne n'est plus la même, Emmanuel Macron le sait très bien. Après sa rencontre avec les familles et avec les secours, il va s'exprimer ce vendredi soir. On verra s'il choisit de rester sur le registre de l'émotion, ou si lui aussi fait déjà de la politique.
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