1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. Anne Hidalgo à Tahiti : le député Sylvain Maillard a saisi le procureur de la République
3 min de lecture

Anne Hidalgo à Tahiti : le député Sylvain Maillard a saisi le procureur de la République

Le patron de la fédération Renaissance de Paris a écrit et saisi le procureur de la République pour le "Tahitigate" d'Anne Hidalgo. La mairie soutient que les 60.000 euros d'argent public dépensés étaient justifiés.

Anne Hidalgo, maire de Paris (à gauche), et Sylvain Maillard, député (à droite).
Crédit : AFP
Mathieu Terzaghi & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Le patron de la fédération Renaissance de Paris, Sylvain Maillard, a écrit au procureur de la République mercredi 22 novembre au matin. Après une plainte de l'association AC Corruption et une saisine du procureur de la République par un élu anonyme, Anne Hidalgo est à nouveau attaquée pour son voyage à Tahiti avec des deniers publics.

Le fameux "Tahitigate" n'a pas fini de faire couler de l'encre. En plus de son courrier, il a annoncé auprès du journal Le Parisien avoir saisi le procureur de la République sur le fondement de l'article 40 du Code de procédure pénale. D'un coût de 60.000 euros, selon Sylvain Maillard, ce voyage en Polynésie française était pourtant en partie "à caractère privé" selon lui. "On ne peut pas laisser passer cela", martèle le membre du camp présidentiel. 

"On ne part en vacances sur le dos du contribuable quand on est en déplacement professionnel. Je suis aussi un élu et pourtant je n’ai jamais profité d’un voyage professionnel pour rajouter des jours privés" a-t-il expliqué. Il évoque la hausse de 50 % de la taxe foncière des Parisiens pour illustrer l'indécence d'un tel abus potentiel.

Il souhaite que la maire de Paris "s’explique très clairement sur ce qu’il s’est passé", et exige "qu’elle mette en jeu sa responsabilité". L'élu déplore la "déconnexion d'Anne Hidalgo", évoquant "un exécutif hors-sol". Il s'interroge : "Il y a eu ce voyage, mais y en a-t-il eu d’autres ?", et met en cause l'"impartialité" de la commission de déontologie de la Ville de Paris, ses membres étant nommés par la maire elle-même. 

Anne Hidalgo se défend de tout détournement de fonds publics

Selon l'association AC Anti-Corruption, la maire de Paris en "a profité pour rendre visite à sa fille, qui vit sur une île proche de Tahiti". Elle était accompagnée de deux adjoints, mais aussi de son conjoint, souligne la plainte. "Immédiatement se pose la question de savoir qui a payé le déplacement", soulève l'association.  

Selon la Ville de Paris, les frais de transport de la délégation parisienne, composée de six personnes, à savoir trois élus et trois collaborateurs, se sont élevés à 40.955 euros, et les frais d'hébergement et de restauration à 18.545 euros. La mairie a indiqué le 15 novembre se tenir "à la disposition de la justice pour fournir tous les éléments nécessaires à la manifestation de la vérité", qui "permettront de démontrer une accusation sans le moindre fondement". 

Un jeu politique pour Sylvain Maillard

Ayant travaillé pour la liste de Benjamin Griveaux en tant que candidat à la mairie de Paris en 2020, Sylvain Maillard a nourri des ambitions politiques à la municipalité. Il s'était porté candidat après le désistement de Benjamin Griveaux, avant de se ranger derrière l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, battue par Anne Hidalgo aux élections municipales.

Par ailleurs, pour rappel, le nom de Sylvain Maillard a été cité dans les "Pandora Papers" révélés par un consortium de journalistes. Propriétaire à 25 % de la société offshore "Unik Deal Limited" immatriculée aux Seychelles, cette dernière a été condamnée en 2014 pour vente de jouets contrefaits. L'élu a toujours nié être au courant de cette affaire. Son associé Florian Deloppinot a confirmé avoir envoyé son passeport et signé les papiers à sa place, ce qui constitue une usurpation d'identité. Cependant, Sylvain Maillard n'a jamais porté plainte contre lui, mais a poursuivi Le Monde pour diffamation publique. 

En outre, l'organisme anti-corruption Anticor affirme que "la procédure judiciaire française mettait en cause plusieurs sociétés auxquelles il était directement lié, à commencer par son groupe Alantys, jugé complice de l’entreprise de contrefaçon par le tribunal".

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte