Affaire Julien Bayou : ce qui est reproché au député d'EELV

Les soucis se multiplient au sein des partis de la gauche. Après l'affaire visant Adrien Quatennens, c'est au tour de Julien Bayou d'être empêtré dans une polémique conjugale. Le député de Paris d'Europe Écologie-Les Verts a ainsi été "mis en retrait de ses fonctions" de coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, a annoncé le bureau du groupe dans un communiqué. Mais qu'est-ce qui est exactement reproché à Julien Bayou ? 

Révélée publiquement par Sandrine Rousseau le 19 septembre dernier lors d'une apparition dans l'émission C à vous sur France 5, l'affaire porte sur un comportement "de nature à briser la santé morale des femmes", selon les mots de la députée Nupes. Plus précisément, ce sont les supposés agissements du secrétaire national d'EELV à l'encontre de son ex-compagne qui lui sont reprochés. À noter qu'il ne s'agit ni de violences conjugales, ni de violences sexistes. 

La députée a expliqué avoir reçu "très longuement" une femme à son domicile qui était "dans un état très déprimé". Cette dernière aurait par ailleurs tenté de mettre fin à ses jours quelques semaines après cette rencontre. Sandrine Rousseau a aussi déclaré qu'il y avait "manifestement plusieurs" victimes, mais que c'était le seul témoignage qu'elle avait entendu. 

Julien Bayou a pris les devants

Il faut savoir qu'au sein du parti écologiste, cette affaire n'est pas une surprise. Déjà, au mois de juillet, nos confrères du Figaro révélaient que l'ex-compagne de Bayou avait saisi la Commission interne du parti contre lui. Julien Bayou avait même pris les devants et avait évoqué l'affaire en interne. Il parlait, de son côté, d'une histoire amoureuse qui s'était terminée dans la souffrance. Une de ses collègues à l'Assemblée a récemment affirmé à RTL qu'il "ne se cache pas. Il ne se dérobe pas, il a l'air serein".

Une enquête interne a désormais été ouverte au sein de la commission interne du parti spécialisée sur le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles. Cette commission, composée de dix bénévoles, devrait par ailleurs bientôt entendre le témoignage du mis en cause.