Une sanction inédite confirmée en appel. Nicolas Sarkozy a été condamné mercredi à trois ans d'emprisonnement, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire des écoutes. L'ancien président de la République a aussitôt annoncé se pourvoir en cassation, après seulement quelques minutes de conciliabule avec ses avocats dans un recoin de la salle. Nicolas Sarkozy, qui est reparti tout sourire du tribunal, refuse de s'avouer vaincu et compte bien continuer la bataille judiciaire.
Le pourvoi en cassation formé par ses avocats est en tout cas suspensif et présente l'avantage de geler toutes les peines. Nicolas Sarkozy ne portera donc pas de bracelet électronique, contrairement à ce qu'avait demandé la cour d'appel. La magistrate avait bien précisé que la condamnation à un an ferme devait être aménagée sous la forme d'un bracelet. Mais ce pourvoi suspend tout : pas de prison, ni de bracelet jusqu'à ce que la cour de cassation ait tranché, ce qui pourrait prendre plusieurs mois.
La justice a épinglé Nicolas Sarkozy avec des mots très durs : "l'ancien président a corrompu un magistrat et a porté atteinte à l'état de droit". D'autant que l'ex-locataire de l'Élysée a reconnu qu'à l'époque des faits, en 2014, il avait envisagé un retour en politique. Des faits d'une gravité extrême, d'autant plus graves qu'ils ont été commis par un ancien président de la République, garant de l'indépendance de la justice.
L'affaire des écoutes, aussi appelée Bismuth, est née d'interceptions téléphoniques entre Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog, son avocat et ami de longue date. Les juges, qui enquêtent sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, découvrent alors l'existence d'une troisième ligne, officieuse. Dans ces écoutes, Nicolas Sarkozy, alors dans l'attente d'une décision de la Cour de cassation dans l'affaire Bettencourt, s'engage "à faire monter" le magistrat Gilbert Azibert ou à faire une "démarche" en sa faveur.
Pour la cour d'appel, il s'agit bien là d'un "pacte de corruption". En échange d'un "coup de pouce" pour un poste honorifique à Monaco, le magistrat a tenté d'influer sur un pourvoi en cassation formé par l'ex-président.
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