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Le scandale Bettencourt, l'affaire qui a éclaboussé le quinquennat Sarkozy
Nicolas Sarkozy comparaît en ce moment en appel dans l'affaire dite des écoutes. L'ancien chef de l'État est soupçonné d'avoir voulu corrompre un magistrat pour obtenir en échange des informations confidentielles sur le dossier Bettencourt, l'affaire qui a éclaboussé le quinquennat Sarkozy.
Liliane Bettencourt en 2007
Crédit : PATRICK KOVARIK / FILES / AFP
En 2010, une première affaire Bettencourt a éclaté. La fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers, est en conflit avec sa mère : elle accuse un de ses amis, le photographe François-Marie Banier, d'avoir extorqué de somptueux cadeaux à la femme la plus riche de France.
Ce 16 juin 2010, Mediapart révèle des enregistrements sonores où Nicolas Sarkozy est cité. C'est le majordome de la riche héritière qui les a pris à son insu.
L’affaire Bettencourt se corse. De querelle familiale, l’affaire devient politico-judiciaire. Dans ces enregistrements, on apprend que des chèques de 7.500 euros versés à Valérie Pécresse, Eric Wœrth et Nicolas Sarkozy.
Dans un des enregistrements, le bras droit de Liliane Bettencourt veut convaincre la vieille dame de s’assurer du soutien de ténors de la droite.
Très vite, on va se pencher sur le rôle d’Eric Woerth, l’ancien trésorier pendant la campagne de Nicolas Sarkozy, devenu ministre du Budget puis ministre du Travail.
Eric Woerth est soupçonné d’avoir évité un contrôle fiscal à l’héritière de L’Oréal. Au Grand Jury RTL du 28 juin 2010, soit douze jours après la révélation des enregistrements, il nie toute implication et dénonce une déstabilisation alors qu'il veut mettre en place une réforme des retraites.
Sa femme travaille indirectement pour Liliane Bettencourt, Florence Woerth est poussée à la démission.
Mais le 6 juillet, c’est le coup de grâce pour le camp Sarkozy : l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt explique qu’Eric Woerth aurait reçu 150.000 euros en liquide en tant que trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Le président de l’époque est mis en examen pour abus de faiblesse. Nicolas Sarkozy obtient un non-lieu dans ce volet de l’affaire en mars 2013. Eric Woerth, renvoyé en correctionnelle pour trafic d'influence, a quant à lui été relaxé en 2015.
