Affaire Buisson : le cas d'un ancien otage français serait évoqué dans les enregistrements

INFO RTL - Le cas d'un ancien otage français serait évoqué dans les centaines d'heures de conversations enregistrées à l'Élysée par l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson.

Nicolas Sarkozy accueille les otages libérés du Sahel à l'Élysée, le 26 février 2011.

Crédit : AFP

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Les enregistrements réalisés par Patrick Buisson tout au long de ses cinq années passées à l'Élysée contiennent-ils des éléments menaçant la sûreté de l'État et la sécurité des ressortissants français ?

Selon nos informations, le cas de l'ex-otage française Françoise Larribe, enlevée le 16 septembre 2010 avec son mari au Niger, serait longuement évoqué dans l'un des documents.

L'épouse de Daniel Larribe a été libérée le 24 février 2011. Elle a été reçue à l'Elysée dans l'après-midi du 26. Or, c'est cette journée du 26 février dont le contenu a été partiellement publié par le site Atlantico. Les extraits concernant l'otage n'ont pas été divulgués. Contiennent-ils des éléments relatifs aux conditions de la libération ?

Le PS brandit la menace d'une commission d'enquête parlementaire

Cette éventualité, si elle devait se confirmer, changerait la nature de l'affaire. Jusqu'à présent, les proches de Nicolas Sarkozy assurent que les réunions auxquelles assistaient Patrick Buisson n'étaient pas "stratégiques". Le référé déposé par Nicolas et Carla Sarkozyne concerne d'ailleurs que la seule violation de la vie privée. Il a pour but d'obtenir la saisie des enregistrements et l'interdiction de leur diffusion.

Ce n'est pas l'avis du PS qui continue, malgré cette procédure, de brandir la menace d'une commission d'enquête parlementaire. "Je suis en train de travailler à l'écriture de la résolution pour la reprise des travaux en avril," confie à RTL un haut responsable de la majorité, qui "n'imagine pas que sur des centaines d'heures de conversations, il n'y ait pas d'éléments relatifs à la sûreté de l'Etat."

Au mirco de RTL mercredi, le patron des députés socialistes Bruno Le Roux a estimé qu'il ne s'agissait pas d'une atteinte à la vie privée. "C'est une atteinte à la fonction présidentielle, à nos institutions", a-t-il déclaré.