Que savait François Bayrou des violences au sein du collège-lycée de Bétharram ? Les députés qui ont enquêté sur les violences en milieu scolaire ont remis leur rapport, ce mercredi 2 juillet. Le Premier ministre avait été entendu pendant plus de cinq heures le 14 mai par leur commission d'enquête.
François Bayrou avait alors rejeté avec virulence les accusations de mensonge ou d'intervention dans les années 1990 auprès de la justice dans cette affaire. Il avait ensuite publié sur un site internet dédié l'ensemble des pièces produites lors de son audition qui prouvent à ses yeux "l'inanité" des accusations qui le visent.
"À défaut d'action" que François Bayrou avait "les moyens d'engager", alors qu'il était "informé" quand il était ministre de l'Éducation nationale et président du Conseil général, ces violences "ont perduré pendant des années", écrivent les auteurs du rapport, Paul Vannier, député La France insoumise et Violette Spillebout, députée Renaissance.
L'entourage de François Bayrou réagit auprès de RTL. "C’est exactement le contraire. Il a organisé une inspection dès le lendemain du jour où est apparue une plainte pour une gifle, explique un proche. Cette inspection a eu lieu. Elle a donné lieu à un rapport positif pour l’établissement". Un autre souligne qu'"aucun ministre" ayant succédé à François Bayrou à l'Éducation national, "n’a organisé de contrôle, de vérification ou d’inspection".
Dans le rapport, seul Paul Vannier considère que le chef du gouvernement a "menti" à la représentation nationale "en niant toute information au sujet de ces violences", mensonge qui "pouvait viser à dissimuler (son) inaction" alors qu'il était "informé de faits de violences physiques dès 1996", date de la première plainte pour violence physique, "et de faits de violences sexuelles dès 1998", quand un ancien directeur de l'établissement, le père Silviet-Carricart, est mis en examen pour viol.
Selon l'élu LFI, François Bayrou avait "connaissance" de ces violences puisqu'il avait commandé en 1996 un rapport de l'inspection de l'Éducation nationale "qui documente, par exemple, le châtiment du perron" et qu'il avait rendu visite au juge d'instruction Christian Mirande en 1998 "expressément pour l'interroger" sur la mise en examen du père Carricart.
Si la commission d'enquête relève que le Premier ministre n'a pas suffisamment agi contre ces violences, elle ne devrait pas saisir la justice. Sa présidente socialiste Fatiha Keloua-Hachi a jugé insuffisamment fondée la demande de signalements à la justice de Paul Vannier, qui suspecte de "faux témoignages" trois personnes dont François Bayrou.
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