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Accusée d'homophobie, de sexisme et de racisme, la députée Laetitia Avia va porter plainte

La députée LaREM Laetitia Avia est accusée d'avoir tenu des propos à connotation sexiste, homophobe et raciste et d'avoir harcelé ses collaborateurs.

La députée LaREM Laetitia Avia, à l'Assemblée nationale le 3 juillet 2019.
La députée LaREM Laetitia Avia, à l'Assemblée nationale le 3 juillet 2019.
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Camille Descroix & AFP

Mise en cause par Médiapart, la députée LaREM Laetitia Avia, à l'origine du texte contre la haine en ligne, a annoncé qu'elle allait porter plainte en diffamation, parlant "d'accusations mensongères" et de "manipulation".

Cette polémique intervient alors que l'Assemblée nationale s'apprête à adopter, ce mercredi 13 mai, par un ultime vote, la proposition de loi de la députée de Paris contre les contenus haineux sur Internet. "Nous allons porter plainte contre le journaliste de Médiapart dans les prochains jours", a précisé son avocat Me Basile Ader à l'AFP.

Avocate, militante de la première heure au sein de LaREM, Laetitia Avia s'est fait un nom à l'Assemblée en incarnant le combat contre les discriminations. Mais les témoignages anonymisés de cinq de ses ex-assistants parlementaires, recueillis par Médiapart, viennent semer le trouble sur d'éventuelles contradictions entre le discours public de l'élue et ses pratiques au travail.

"Un acharnement" dans le but de "me nuire", déplore l'intéressée

Dans l'article, la députée est accusée de propos sexistes, racistes ou homophobes. En 2018, elle écrit après le vote d'un amendement LGBT : "On a voté l'amendement des PD", dans un échange copié par une capture d'écran reproduit par Médiapart.

Sont également évoqués des moqueries sur le physique, la tenue vestimentaire de militantes ou d'une élue ou des humiliations, faits harcèlements et abus de pouvoir à l'encontre de ses collaborateurs. Réagissant sur Twitter, la députée a dénoncé un "acharnement" qui, dit-elle, "conduit à publier des accusations mensongères et incohérentes à la veille du vote final de la #PPLCyberhaine. Ce n'est pas un hasard".

"Je n'ai jamais été raciste ou homophobe. Au contraire, mon parcours politique n'a pour raison d'être que la lutte contre le racisme et toutes les discriminations", se défend-elle évoquant "des bouts de messages privés (...) tronqués, détournés et décontextualisés". 

"L'amendement des pd ? C'est l'expression qu'utilisait mon ex-collab, lui-même homosexuel, pour désigner cet amendement que j'ai soutenu. J'ai repris ses mots dans un message sans imaginer qu'il puisse être détourné. Ce détournement heurte, j'en suis consciente et désolée", poursuit-elle.

Quid de ses collaborateurs? "Certains sont partis, aucun ne s'est jamais plaint de harcèlement. Presque tous m'ont sollicitée après leur départ, pour me demander des conseils, des recommandations, ou simplement me donner de leurs nouvelles - bien loin du tableau mensonger dépeint par l'article de Médiapart", ajoute-elle. 

La présidence de l'Assemblée et celle du groupe LaREM ont été avisées de l'affaire. La cellule anti-harcèlement lancée en février dernier a également été saisie ainsi que la déontologue de l'institution.

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