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Abricotiers touchés par le gel en avril 2021, dans la Drôme.
Crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Dans l'imaginaire collectif, le Nord et le Pas-de-Calais sont, par erreur, souvent associés à la grisaille et à la pluie : souvenez-vous du film Bienvenue chez les Ch'tis, notamment de la scène où Kad Merad arrive à Bergues sous des trombes d'eau. Cette idée reçue est cette année confirmée par les chiffres : dans le Nord-Pas-de-Calais, le trimestre février-mars-avril est le plus sec depuis le début des mesures en 1959.
Il est seulement tombé 62 mm de pluie en moyenne depuis le 1er février, soit 62 litres d'eau par mètre carré, c'est deux fois moins que la normale, moins également qu'en 1976, année de la terrible sécheresse. À l'échelle de toute la région Hauts-de-France, avec la Picardie, le déficit de pluie atteint 60% en avril, après déjà -39% en février et -81% en mars, selon les données de Météo-France. Le déficit de pluie devient donc chronique...
Ce manque de pluie ne touche pas les autres régions : la moitié Sud a été bien plus arrosée que la normale, et en Île-de-France, le déficit de pluie n'atteint que 25%. Cette situation est due à la position des hautes pressions, de l'anticyclone : celui-ci, synonyme au printemps d'un temps sec et ensoleillé, s'est régulièrement placé sur la mer du Nord depuis février, au plus proche du Nord-Pas-de-Calais. Résultat, à Lille, les séries de 7 ou 8 jours sans pluie se sont succédé, 13 jours sans pluie même entre le 30 mars et le 11 avril.
Pour les habitants de la région, il s'agit certainement d'un répit bien mérité, après un an et demi d'excédents de pluie depuis septembre 2023 et localement des inondations dramatiques. D'ailleurs, les nappes phréatiques sont bien remplies et les cours d'eau sont à un niveau élevé, d'où l'absence de restrictions d'eau pour le moment.
En revanche, beaucoup d'agriculteurs s'inquiètent de la sécheresse des sols, la sécheresse agricole, provoquée par le déficit de pluie. Dans les champs d'orge des Hauts-de-France, en pleine période de semis, la terre est sèche et ressemble à d'énormes cailloux qui ne s'effritent même plus.
S'il ne pleut pas d'ici 10 jours, les pertes de rendement pourraient atteindre 10 ou 15% pour les céréales, en raison de la fragilité des plants semés. La seule bonne nouvelle est que le mois de mai est logiquement le mois le plus pluvieux du printemps, notamment à cause des orages : attendons de voir si cette tendance se vérifie en 2025...
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