Récupérer l'eau de pluie, un geste écologique et économique mais qui a des règles

Première règle : l'eau de pluie n'est pas potable. Elle transporte tout un tas de poussières et de polluants présents dans l’air. Et encore plus après avoir ruisselé sur les toits et les gouttières. Aucun contrôle sanitaire n'est effectué.
Plus largement, il ne faut pas être en contact direct avec l'eau de pluie : ne pas cuisiner avec, ni se laver et ne pas l'utiliser pour nettoyer sa vaisselle. En revanche, arroser son jardin et son potager est possible. Car les fruits et légumes récoltés sont ensuite lavés avec de l’eau - cette fois - potable et la plupart du temps ils sont cuits donc les bactéries sont tuées.

On peut également effectuer de nombreux lavages : voitures, sols, mobiliers, matériels. Et il y a un usage auquel on ne pense pas : le remplissage des cuves de WC. Or cela représenterait une économie importante car 20% de l’eau potable consommée dans une maison le sont pour les toilettes, selon l’ADEME. Alors que pour l’arrosage du jardin et du lavage de la voiture, ce n'est que 6%.

Le robinet d'eau de pluie doit être identifié

Pour l'utilisation à l'intérieur de l'eau de pluie récupérée, une législation existe. Le robinet distribuant l'eau de pluie ne doit pas être dans une pièce où il y a déjà un robinet distribuant de l'eau potable. Pour éviter les confusions. Sauf pour les garages et les sous-sol. Dans ces cas-là, le robinet doit être identifiable (avec une étiquette marquée "eau non potable"), et verrouillés.

Pour ceux qui raccorde leur récupérateur au réseau d'assainissement collectif (c'est-à-dire au tout-à-l'égout), il faut le déclarer à la mairie. Enfin, que ce soit à l’intérieur comme à l’extérieur, l’eau de pluie qui a ruisselé sur un toit contenant de l'amiante-ciment ou du plomb ne doit pas être récupérée, qu’importe l’usage.