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Marseille peut-elle être touchée par un tsunami ?
À l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation aux tsunamis vendredi 5 novembre, une simulation d'alerte tsunami va être organisée jeudi dans plusieurs villes de la Côte d'Azur. Mais, le risque est-il vraiment élevé ? Pourrait-on voir Marseille submergée par une vague de plusieurs mètres ?
Une vue du Vieux Port à Marseille
Crédit : BORIS HORVAT / AFP
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Une sirène d'alerte va retentir jeudi 4 novembre au matin depuis le toit de l'Hôtel de Ville de Fos-sur-Mer. L'objectif : réaliser une simulation d'alerte tsunami. Organisé par la préfecture des Bouches-du-Rhône, l'exercice permet, entre autres, de sensibiliser les populations du département à l'exposition de la "façade méditerranéenne de la France au risque tsunami causé par un séisme proche".
Car il existe bien un risque. Près d'un tsunami sur 10 survient en Méditerranée. La majorité n'a pas de répercussion sur les habitants mais il existe des exceptions notoires. Le 16 octobre 1979, une vague de 3,5 mètres s'engouffrait dans la baie des Anges entre Nice et Antibes, faisant onze morts et de très importants dégâts matériels. Le phénomène reste tout de même très rare, surtout lorsqu'il est de cette ampleur.
"Statistiquement, la hauteur des vagues dans cette zone serait autour d'un mètre mais nous ne sommes pas à l'abri de voir un jour des vagues atteindre les 3 à 4 mètres", avait déclaré en février 2019 Pascal Roudil, responsable du Centre d'Alerte aux Tsunamis (CENALT), au Parisien.
Cassis exposée, Marseille épargnée
Toutefois, la potentielle vague n'aurait pas la même intensité partout. Dans la Provence, Michel Villeneuve, géologue et directeur de recherche honoraire au CNRS, s'était exprimé sur le sujet en juin dernier : "Les golfes et les terres basses amplifient les vagues. Ainsi, les golfes comme celui de Cassis ou la Camargue verront les effets d'un tsunami amplifiés par rapport à une côte rectiligne et haute".
De son côté, une ville comme Marseille pourrait être épargnée. "Marseille, qui est axée Nord-Sud, et qui est protégée par le massif des Calanques, devrait voir la vague passer au large en direction du Frioul et de la Côte bleue", avait ajouté le spécialiste, ménageant les plaisanciers du Vieux-Port de la cité phocéenne.
