Le trafic reprend doucement, sur l'A36, mais ce n'est pas encore le retour à la normale. Des milliers de camions se sont retrouvés bloqués sur cette autoroute dans la nuit de jeudi 21 à vendredi 22 novembre, pris par la neige. La situation reste donc compliquée, sur place.
Au niveau de la bretelle d'accès n°7, des gendarmes et des employés de la société d'autoroute organisent doucement les départs de poids lourds sur une voie, comme celui d'Iliès, qui est le prochain à être autorisé à rouler : "Je suis là depuis 20h jeudi. On s'est retrouvé à l'arrêt d'un coup, sans explication, sans rien".
"J'ai vu deux véhicules passer, mais personne ne s'est arrêté. J'ai dormi, je suis équipé, j'ai à boire et à manger, donc moi ça va encore. Mais je ne sais pas pourquoi ils n'ont pas anticipé", regrette-t-il, après avoir passé la nuit dans son camion.
S'il arrivera à bon port dans l'après-midi à Mâcon, certains vont devoir encore attendre. Les cabines et remorques sont tellement enfoncées dans la neige que l'intervention de dépanneurs est indispensable. Franck est l'un d'entre eux : "C'est juste qu'ils [les camionneurs, NDLR] ont des pneus qui ne sont pas adaptés aux conditions climatiques, et ils sont tous embourbés", explique-t-il.
"C'est tombé trop vite et en trop grande quantité, nous, on était prêts à intervenir, c'est ce qu'on a fait, mais il y a trop de poids lourds qui n'ont pas respecté la consigne de ne pas rouler sur la neige, de ne pas se mettre sur la voie de gauche, donc ils ont fait des bouchons énormes", pointe le dépanneur. Dans les départements de l'Est, aucun arrêté interdisant la circulation des poids lourds n'a été communiqué jeudi soir.
Quelques camions connaissent encore des difficultés en amont, sur l'autoroute, mais aussi sur les aires de repos.
Accident - Sur l'A6b, les sapeurs-pompiers de Paris sont intervenus cette nuit pour un accident grave dans le Val-de-Marne, impliquant un bus, quatre voitures et une moto. Il y a eu 36 blessés, cinq personnes sont en urgence absolue.
Économie - "Attention à l'impôt de trop" : la phrase fait beaucoup parler. Elle vient du ministre de l'Économie, Antoine Armand, proche de Gabriel Attal. Cette phrase est à destination du Premier ministre, Michel Barnier. Mais toute trace de désaccord a subitement disparu ce vendredi matin, alors que le Premier ministre avait rendez-vous avec le Medef.
Étude - Selon une étude de l'Insee, les pauvres sont de plus en plus pauvres, et les riches, de plus en plus riches. Précisément, cela correspond à 280 euros de plus pour les 10% les plus riches, et 290 euros de moins pour les 10% les plus pauvres.
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