Son recul est tel qu'il en surprend la communauté scientifique. Depuis le mois de novembre, la banquise a enregistré une perte de plus de trois millions de kilomètres carrés par rapport à la moyenne 1981-2010. C'est un recul inédit en plus de trente ans d'observations, selon les données du National Snow and Ice Data Center (NSIDC) américain, rapporte Le Monde. Par rapport à la moyenne établi jusqu'à présent, c'est presque 20% de la banquise mondiale qui a fondu en un temps record.
En Arctique, cela s'explique par des températures trop élevées. Le climatologue Anders Levermann, de l'Institut de recherche sur l'impact du climat de Potsdam en Allemagne, a indiqué au Monde que "sur la quasi-totalité de l’année, on est très au-dessous de la variabilité naturelle et cela surprend beaucoup de collègues. C’est une situation époustouflante", a-t-il réagit. Du côté de l'Antarctique, c'est l'entrée dans le printemps austral qui a provoqué une réduction brutale de la surface de glace
Si les scientifiques parviennent à expliquer ce recul brutal, il n'est pas chose aisée pour eux de prévoir comment la banquise va se comporter dans les prochaines décennies. "La banquise fait partie de ce que nous avons le plus de mal à modéliser, a confié Jérôme Weiss, chercheur à l’Institut des sciences de la Terre de Grenoble, spécialiste des modèles de glace de mer, au Monde. En particulier, nous ne parvenons pas à bien simuler les propriétés mécaniques de la glace, ni à représenter les mares de fonte qui se forment en été à sa surface et qui, en absorbant plus de rayonnement solaire, accélèrent sa disparition".
Cette difficulté à modéliser l'impact de la hausse des températures sur la banquise a été illustré par les travaux du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Dans leur rapport de 2007, ils tablaient sur une disparition totale de la banquise à la fin de l'été pour la fin du XXIè siècle, si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuait pas entre temps. En 2013, ils ont ramené cette prévision au milieu du siècle.
Face à ce phénomène de réduction brutale de la surface de la banquise, le directeur du Polar Science Center de l'université de Washington, alerte que "si les taux de pertes que nous observons actuellement se poursuivent, nous y serons plus tôt".
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