"On a vécu en 2022 un avant-goût des climats futurs. Avec des canicules plus précoces, plus intenses, plus fréquentes, et plus tardives, jusqu'en septembre" déclare Christophe Cassou, climatologue et directeur de recherche au CNRS. Selon ses prévisions, le réchauffement atteindra "3 degrés en 2050 sur la France." À ce moment-là, "l'été 2022 sera à peu près l'été normal en France."
Une chaleur qui a déjà des conséquences : "Des sécheresses, un effondrement agricole et une plus grande vulnérabilité de nos cultures, en particulier lors du gel tardif" cite le chercheur, invité de RTL ce dimanche 1er janvier 2023. Il ajoute : "2022 a vu les premiers méga-incendie sur le territoire métropolitain."
Un changement climatique qu'il faut prendre en compte à deux niveaux pour Christophe Cassou : il recommande de "s'adapter au climat qui change, de manière rapide" et de "diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, partout." En agissant en priorité selon le chercheur sur les transports, en "décarbonant le parc automobile" mais aussi en changeant "notre mobilité, notamment avec des voitures moins lourdes."
Christophe Cassou cite aussi des efforts nécessaires du côté de l'agriculture, "pour qu'elle devienne durable", et une réduction de la consommation de viande. Il tient à le rappeler : "On ne négocie pas avec le climat. Chaque tonne de CO2 conduit à une fraction de réchauffement supplémentaire, qui conduit à un risque supplémentaire, qui conduit à des morts, à des souffrances."
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