Le Gard a été placé en alerte rouge par Météo France à 11h50 mardi, tandis que l'autoroute A9 et les voies de chemin de fer étaient déjà sous les eaux. Une alerte qui est survenue trop tardivement pour Louis Bodin : "Cet épisode montre encore les limites de la prévision et de ce que l'on sait faire aujourd'hui", déplore le prévisionniste.
"Aujourd'hui on n'a pas la précision et le savoir encore pour être plus précis à l'intérieur d'un département, pour dire 'ce sera plutôt Montpellier, Nîmes ou encore le littoral', ça on ne sait pas encore le faire", regrette Louis Bodin. "Quand on passe à la phase ultime, qui est la vigilance rouge, là c'est vrai qu'on a vu, mais trop tard évidemment, que les intensités dépassaient le cadre de la vigilance orange. D'où ce passage en rouge durant quelques heures, mais c'est vrai que c'était tardif", admet le présentateur météo de RTL.
Depuis plusieurs semaines, la météo est plus difficile à prévoir, "parce que nous avons eu un été instable, avec de l'air un peu froid qui stationnait sur la France et de l'air chaud à proximité du sol", explique Louis Bodin qui précise que "cette différence entre les deux nous donnait cet air qui était particulièrement changeant, d'où la difficulté pour faire de bonnes prévisions, localement à très court terme, mais aussi à long terme. Au-delà de trois-quatre jour, la fiabilité a été mise à mal assez souvent", reconnait-il.
Ce qui est le plus difficile à prévoir, ce n'est pas tant les quantités d'eau record ou les vigilances orange, mais ce sont les précisions techniques "à l'intérieur de cette vigilance" qui sont compliquées à prévoir, explique le prévisionniste. "Pour l'instant, on ne peut pas dire formellement et scientifiquement que cela est dû au réchauffement climatique. Il n'y a pas de signal donné par la modélisation de ce réchauffement, qui lui est indéniable", explique Louis Bodin.
Toutefois, "cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas anticiper", alerte-t-il. "Il y a de moins en moins de zones humides, pour ne pas dire qu'à certains endroits il n'y en a plus du tout. Certaines constructions, comme les voies ferrées, comme l'autoroute A9 sont construites en travers des écoulements naturels, donc ça ne peut qu'amplifier les conséquences d'un phénomène météorologique à intensité égal par rapport il y a 30 ou 40 ans", souligne le prévisionniste.
Louis Bodin rappelle également que nous sommes plus nombreux, "donc un même événement météorologique, à même intensité va toucher beaucoup plus de monde avec donc des conséquences plus importantes, qu'elles soient économiques ou parfois pour des personnes". Toutefois, "statistiquement depuis 50 ans, on ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup plus de phénomènes", conclut le spécialiste Météo de RTL.
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