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Incendie dans l’Aude : pourquoi les flammes se sont-elles propagées si vite ?

Les flammes ont emporté plus de 15.000 hectares dans le département de l'Aude. La propagation des flammes a été accélérée par la sécheresse et la puissance du vent.

L'incendie dans l'Aude, le 5 août 2025

Crédit : IDRISS BIGOU-GILLES / AFP

INCENDIE DANS L'AUDE - Christophe Chantepy est l'invité de RTL Midi

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Pierre Herbulot - édité par Thibaud Hue

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Depuis le mardi 5 août, un monstre de flammes ravage le département de l'Aude. Au total, 15.000 hectares ont été parcourus et des centaines de pompiers sont toujours mobilisés pour combattre ce méga-feu, le plus gros incendie de l'été. Invité de RTL ce mercredi 6 août, Christophe Chantepy, expert national en défense des forêts contre les incendies à l'Office national des forêts, estime que cette intensité s'explique par les conditions météorologiques.

"Sur ce secteur, on a une sécheresse historique des années précédentes, qu'on se traîne un petit peu depuis plusieurs années et qui fait qu'il y a une forte mortalité de la végétation. Quand on combine ça avec une topographie ascendante et surtout un vent, la tramontane, qui a été importante hier, ça fait effectivement des vitesses de propagation qui peuvent être importantes",

Selon les premières estimations, le feu s’est déplacé à une vitesse impressionnante de 6 km/h, alors que la tramontane soufflait jusqu’à 60 km/h. "C’est plus rapide qu’un homme qui marche", souligne Christophe Chantepy.

"La plupart du temps, les incendies progressent à une vitesse de 1 à 2 km/h. Là, on est sur plus du double. Cela reste à expertiser plus précisément, mais on flirte clairement avec les 5 à 6 km/h. On est sur un rythme de marche rapide, voire de marche nordique. C’est assez rare", précise-t-il.

Les prévisions météorologiques laissent entrevoir une accalmie du vent, ce qui pourrait ralentir l’avancée des flammes. Mais Christophe Chantepy prévient : "En cas d’inversion du vent, certaines zones qui étaient jusqu’ici en tête de feu pourraient être épargnées, tandis que d’autres, jusque-là protégées, pourraient se retrouver en première ligne."

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