Canicule : des milliers d'oiseaux décimés par la chaleur en Loire-Atlantique

Dans le parc naturel régional de Brière, en Loire-Atlantique, la canicule a provoqué une catastrophe écologique silencieuse. Les oiseaux sont victimes de botulisme aviaire. Cette maladie se développe dans les eaux stagnantes par forte chaleur. 

À l'entrée du parc, un silence inhabituel règne, seulement troublé par le vent dans les arbres. Denis Dabo, directeur de la fédération de chasse de Loire-Atlantique, déplore la situation : "On devrait entendre les canards, les hérons, les aigrettes mais aujourd'hui, les marais sont remplis de cadavres."

Depuis juin, au moins 8.000 oiseaux ont succombé au botulisme. Cette maladie est favorisée par l'assèchement partiel des zones humides pour des besoins agricoles, malgré les vagues de chaleur. Denis Dabo, également membre d'un comité de gestion de crise, s'indigne de cette situation. 

Tout cela était évitable

Denis Dabo

D'après ce spécialiste, "Tout cela était évitable". En effet, l'association nationale des chasseurs de gibier d'eau avait alerté la ministre en mai sur la gestion inadéquate des marais de Brière, sans réponse. "Je ne comprends pas qu'on néglige l'avenir de cette zone humide essentielle à la biodiversité," ajoute-t-il.

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Le botulisme aviaire, non transmissible à l'homme, n'est pas une priorité pour l'État. Il faudra au moins trois ans pour que l'écosystème se rétablisse, si aucune autre crise ne survient.