Yvelines : une fillette blessée en marge d'affrontements entre jeunes et policiers

Une petite fille de 5 ans a été grièvement blessée le 4 avril à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), au moment même où des jeunes affrontaient la police, dans le quartier populaire de La Noé.

Selon la mère de la victime, la jeune fille de 5 ans aurait essuyé un tir de LBD dans la tête.

Crédit : Joel Saget / AFP

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Une fillette de cinq ans a été grièvement blessée à la tête par un projectile non identifié lors d'affrontements entre la police et des habitants du quartier populaire de Chanteloup-les-Vignes, le 4 avril. Elle a dû être transférée en urgence à l'hôpital Necker à Paris, où elle est sous surveillance.
D'après sa mère, c'est un tir de lanceur de balles de défense (LBD) qui a blessé sa fille. Mais pour l'instant, "on ne peut pas lier sa blessure aux échauffourées", a assuré la procureure de Versailles, Maryvonne Caillibotte. "La seule certitude, c'est que ça a eu lieu dans un temps concomitant", a-t-elle ajouté. Une enquête a été ouverte et confiée à l'Inspection générale de la police nationale pour déterminer les conditions d'usage des armes de défense des forces de l'ordre.

Le jour de l'incident, alors que la police interpellait un motard roulant sur un véhicule signalé comme volé, "une cinquantaine d'individus ont pris à partie les policiers", a expliqué le parquet. Les jeunes ont commencé à jeter des projectiles divers et les forces de l'ordre ont répliqué par des tirs de LBD, ainsi que des grenades lacrymogènes.

Incidents en fin de journée

Deux policiers ont été touchés et légèrement blessés par des projectiles. Vers 18h30, les fonctionnaires ont réussi à s'extraire avec le motard interpellé, mais n'ont pu saisir son véhicule. D'après le parquet, il n'a pas pu être établi qu'il avait été volé. Plus tard dans la nuit, une dizaine de véhicules ont brûlé dans le quartier de La Noé.

"Le raccourci" entre la blessure de la fillette et un tir de LBD "est un peu trop rapide", a confié le secrétaire du syndicat de police Alliance dans les Yvelines, Julien Le Cam. "On a zéro élément", a-t-il insisté. Il affirme que les policiers ont été attirés dans un "guet-apens" et dénonce "ces zones où le confinement n'est pas du tout respecté, où il y a un sentiment d'impunité".

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