Yvelines : trois adolescents extorquent 85.000 euros à des enfants sur Instagram

Trente-et-une victimes à travers la France. L'arnaque à la carte bleue montée sur Instagram par trois adolescents âgés de 18 à 19 ans leur aurait permis de soutirer 85 000 euros aux parents de jeunes victimes, a-t-on appris du Parisien ce lundi 10 octobre. Les mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire par le tribunal judiciaire de Versailles, le jeudi 6 octobre.

Mais de quoi sont-ils soupçonnés ? Les jeunes adultes auraient abordé des joueurs mineurs de Fortnite, leur promettant des V-Bucks - monnaie virtuelle utilisable dans le jeu en ligne - en échange d'une photo de la carte bancaire de leurs parents. 

Une fois les numéros de carte en leur possession, les escrocs auraient changé de méthode et étoffé leur mode opératoire pour sept de leurs cibles : ils contactaient les titulaires, se faisant passer pour des conseillers bancaires, afin d'obtenir leur code confidentiel. Pour ce faire, ceux-ci leur ont fait croire qu'ils étaient victimes d'une fraude fiscale. 

Des victimes issues de toute la France

Au total, le trio serait parvenu à ses fins à 31 reprises, de novembre 2020 à juin 2021. Selon le quotidien, leur arnaque aurait touché des ménages dans plusieurs régions et départements de France : Île-de-France, Eure, Hérault, Vaucluse, Isère, Corse, Doubs, Nord Pas-de-Calais, en passant par la Loire-Atlantique et la Savoie… Les malfaiteurs ont quadrillé le pays. 

Ils auraient été retrouvés et interpellés le 5 octobre à Mantes-la-Ville (Yvelines), grâce aux adresses IP, postales et autres mails laissés derrière eux à chaque transaction.

Les parents de l'un des suspects impliqués ?

Par ailleurs, la famille de l'un des principaux suspects a attiré l'attention des enquêteurs. Chez un membre du groupe âgé de 19 ans, les forces de l'ordre ont en effet découvert 20 000 euros, une somme conséquente, à laquelle s'ajoute à un élément troublant. Un téléviseur, acheté avec le compte d'une des victimes, trônait dans le salon. Les parents du jeune homme font désormais l'objet d'une procédure pour recel de bien obtenu à l'aide d'une escroquerie.

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