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La cour d'assises des Landes a condamné les auteurs de la tuerie de Belhade. (Illustration)
Crédit : JEAN-PIERRE MULLER / AFP
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Trois morts dans les décombres fumants d'un discret relais de chasse, au milieu d'une forêt de pins, dans les Landes. Ainsi commence la ténébreuse histoire de la tuerie de Belhade à l'hiver 1985. Pourquoi est-on venu tuer ici dans leur sommeil le couple de gérants et leur employé, trois personnes tranquilles qui n'avaient jamais fait parler d'elles ?
Cette interrogation va être au centre d'une enquête qui va peu à peu remonter le fil d'une ténébreuse organisation. Une poignée d'hommes peu recommandables, une équipe qui aurait voulu mettre la main sur ce petit paradis bucolique pour en faire un lieu de perdition et de trafic. C'est l'hypothèse qui va prévaloir et persister. Mais reste à savoir si c’est la bonne. On va s'apercevoir que la triple exécution ne manque pas de mystères, de rumeurs et de certitudes fragiles comme le cristal. Un surprenant rebondissement va même survenir à l'issue d'un procès aux assises.
Cinq hommes sont finalement condamnés, mais le mobile des assassinats reste flou. Jean-Jacques Horvath, présenté comme le cerveau de la tuerie de Belhade, libéré en 2006, gravement malade, décède quelques mois plus tard. Son avocat, Me Philippe De Caunes dit avoir toujours été convaincu de son innocence. La meilleure preuve est que, si les tueurs ont dénoncé Francis Ardanny comme un possible commanditaire, ils n'ont jamais mis en cause Horvath.
Les versions racontées en 1993 ne sont pas vraiment les mêmes qu'en 1985 ou en 1989
Me Thierry Sagardoytho
"Le mobile, on l'a pressenti, on a essayé de le construire au travers de l'expertise bidon. Mais, au final il manque un certain nombre d'éléments précis sur lesquels s'appuyer", regrette Me Thierry Sagardoytho, avocat à Pau. "À l'époque, on essaie de reconstituer les choses. Entre le premier et le second procès, les versions ont volé en éclat. Les versions racontées en 1993 ne sont pas vraiment les mêmes qu'en 1985 ou en 1989", poursuit l'avocat.
"Dans sa défense, il est d'une force et d'une énergie qu'on ne peut pas lui enlever. C'est un type qui affronte et qui dit : 'Vous n'avez rien contre moi, vous ne prouvez rien. Vous ne faites que fantasmer sur la personne que je suis et vous écoutez des gens qui ont intérêt pour s'en sortir à me mettre en cause'", se souvient Me Thierry Sagardoytho.
- Me Edouard Martial, avocat de Pascal Maillet
- Me Thierry Sagardoytho, avocat à Pau et auteur du livre « Affaires classées en Béarn et Pays Basque » publié aux éditions Sud Ouest
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