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Des migrants sur une embarcation en janvier 2020 (illustration)
Crédit : Handout / TURKISH DEFENCE MINISTRY / AFP
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27 personnes sont mortes en tentant de traverser la Manche ce mercredi 24 novembre. Ces trois derniers mois, le nombre de traversées à bord de petits bateaux à moteur a doublé selon les chiffres de la préfecture maritime.
Il y a différents types de réseau. Des petits, que l'on pourrait presque qualifier d'artisanaux, où une poignée de personnes s'organisent autour d'un petit bateau à moteur pour faire traverser la Manche aux migrants. Puis, il y a des réseaux bien plus structurés qui rappellent ceux de la criminalité organisée. Pas plus tard que mardi, les enquêteurs ont fait tomber un de ces réseaux.
15 personnes, qui géraient quatre zodiacs, ont été interpellées. Cette filière, composée d'Irakiens, de Roumains, de Pakistanais et de Vietnamiens a sévi pendant plus d'un an sur nos côtes. Les policiers estiment qu'ils transportaient au bas mot 250 personnes chaque mois en Grande-Bretagne.
Ces traversées se font généralement de nuit pour ne pas être trop vite repérées par les forces de l'ordre. Cette filière, allait directement chercher les migrants dans des camps à Grande-Synthe, à la dernière minute, en fonction des conditions météo. En général, il n'y a aucun matériel de sécurité à bord, histoire de pouvoir embarquer le plus de monde possible, et le minimum de lumière pour ne pas être vu, ce qui augmente évidemment les risques d'accidents.
Pour un migrant, le coût est très variable et il y a différentes offres. Il y a les réseaux qui proposent un seul essai. En clair : on paye, que la traversée ait abouti ou non. Et il y a ceux qui vous garantissent une arrivée en Grande-Bretagne même en cas de demi-tour. Les prix vont en général de 1.000 à 10.000 euros. C'est extrêmement cher, ce qui pose un autre problème, celui de l'endettement des migrants vis-à-vis de certains réseaux de passeurs.
Le réseau démantelé aurait généré jusqu'à trois millions d'euros avec ces passages. Une fois arrivés en Angleterre, pour certains migrants, le calvaire n'est pas terminé. Certains réseaux peuvent garder une emprise sur eux et les utiliser ensuite comme main-d'œuvre clandestine.
En tout depuis le début de l'année 31.500 migrants auraient quitté les côtes françaises pour rejoindre l'Angleterre.
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