TOUT SAVOIR SUR - L'attaque au couteau à Paris samedi, qui a fait deux morts

Un drame en plein cœur de Paris. Un assaillant a tué un touriste allemand à coups de couteau, avant de blesser deux autres personnes au marteau tout près de la Tour Eiffel, samedi 2 décembre aux alentours de 21h entre les 15e et 16Ie arrondissements de la capitale.

Que s'est-il passé ? Il est 21h  lorsqu'un homme entièrement habillé en noir, avec une barbe très fournie, attaque trois touristes allemands, dont un couple. Il poignarde un homme de 24 ans qui décédera très peu de temps après. Il continue son périple meurtrier, cette fois muni d'un marteau, alors qu'il est poursuivi par la police. Il frappe deux personnes dans sa course, les blesse légèrement à la tête. Deux policiers l'encerclent. L'un d'eux utilise son taser à deux reprises et l'immobilise avant de le placer en garde à vue.

Qui est l'assaillant ? Il s'agit d'Armand Rajabpour Miyandoa, 26 ans, né en 1997, à Neuilly sur Scène, de parents iraniens. Une source proche du renseignement le décrit comme psychotique, solitaire, sans vie sociale et très influençable. Il est fiché S, c'est-à-dire surveillé par les services de renseignement pour islamisme radical.

Ses motivations sont-elles terroristes ? Il a crié 'Allah Akbar'. Ce dernier a expliqué aux policiers qu'il ne supportait pas que des Arabes soient tués dans le monde, en Afghanistan et en Palestine notamment. Nous savons également qu'il a diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo d'allégeance peu de temps avant de passer à l'acte, où il salue les jihadistes de l'État islamique. 

A-t-il déjà été condamné par le passé ? Oui, en 2018 pour association de malfaiteurs terroriste. Il lui était reproché ses liens avec des jihadistes en vue de préparer un attentat. Il était notamment en contact avec l'assassin du père Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, mais aussi avec celui du couple de policiers à Magnanville. Il a été libéré en 2020, après quatre ans de détention. Mais la justice a gardé un œil sur lui jusqu'au printemps dernier, dans le cadre d'un sursis mis à l'épreuve et d'une injonction de soins psychiatriques en 2022.

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A-t-il déjà émis des regrets par le passé ? Oui, en 2016, lors de son interpellation et en 2018, lors de son procès, il a indiqué s'être auto déradicalisé. Sa mère expliquait même à l'audience qu'elle l'avait surpris en train de boire une bière et manger du porc. Il se présente comme un repenti. Alors était-il dans la dissimulation tout ce temps en 2018 ? Le médiateur qui l'accompagne dans cette déradicalisation lance à l'époque cet avertissement : il a fait du chemin, mais il est fragile. Il reste du travail.

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