Avec son visage de gendre idéal, on lui aurait donné le bon Dieu sans confession. Mais c'est bien le Diable qui se cachait derrière les traits de Ted Bundy, le plus vertigineux des tueurs en série américain. Avant de passer sur la chaise électrique, il va avouer trente meurtres en quatre ans d'intense activité au milieu des années 70 dans la région de Seattle.
Les autorités ont toujours pensé que le vrai chiffre était bien plus important que cela. La police va avoir du mal à identifier cet individu insoupçonnable qui viole et tue selon un rituel immuable. Il ne s'attaque qu'à des femmes blanches jeunes, très souvent étudiantes.
Il les frappe, les viole, les tuent et revient sur les lieux de ses crimes comme s'il visitait le plus sordide des musées. Il va falloir du temps, pour arrêter cet assassin intelligent, rusé, qui va multiplier les confidences glaciales et déroutantes. Jouant avec le vrai et le faux.
Tout est
démesuré avec Bundy, le plus effarant c'est le rythme de ses crimes, il rate
l'enlèvement de Carol DaRonch, il enlève aussitôt une jeune femme de 17 ans... Avec
cet homme, la comptabilité macabre de ses meurtres est tout simplement
impossible à établir. Il se peut qu'il ait tué avant 1974.
Printemps
1975, Ted Bundy est, enfin, est considéré comme le suspect numéro un. Mais le
signalement n'est pas tout de suite diffusé. 16 août 1975, une
patrouille de police repère les allées et venues incessantes d'une Coccinelle
bleu ciel dans une banlieue de Salt Lake City.
Ted Bundy est arrêté. À bord, on retrouve la panoplie du parfait cambrioleur ou violeur : un masque de ski, des menottes, un pied de biche, des sacs poubelle, de la corde, un pic à glace.
- Fabien Richard, auteur du livre Lady Killer, aux éditions Camion Noir et coauteur avec E.J. Hammon du livre Ted Bundy : mémoires de la bête, aux éditions Amazon.