Suicide d'Evaëlle : 18 mois de prison avec sursis requis contre l'ex-enseignante, la procureure dénonce un "manque d'empathie"

Ce mardi 11 mars, 18 mois de prison avec sursis ont été requis contre l'ex-enseignante accusée de harcèlement moral à l'encontre, notamment, d'Evaëlle, qui s'est donnée la mort à l'âge de 11 ans en 2019.

Evaëlle, collégienne, s'est suicidée à 11 ans en 2019

Crédit : Aurelia MOUSSLY / AFPTV / AFP

SUICIDE D'EVAËLLE - Des réquisitions sévères envers l'enseignante jugée défaillante

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JUSTICE - L'enseignante jugée pour harcèlement moral sur Evaëlle témoigne sur RTL

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Un procès symbolique et des réquisitions conséquentes. Depuis le lundi 10 mars, une ancienne professeure de français est jugée devant le tribunal correctionnel pour harcèlement moral à l'encontre, notamment, d'Evaëlle, collégienne qui a mis fin à ses jours à l'âge de 11 ans, en 2019.

Au deuxième jour du procès, la procureure a requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d'enseigner à l'encontre de l'ex-enseignante. Selon elle, la mise en cause a bien fait preuve de harcèlement envers Evaëlle et deux autres collégiens.

Brimades, humiliation, les comportements de cette ancienne enseignante sort du cadre de la liberté pédagogique et tient plutôt du non-sens pédagogique, avec, par exemple, des heures de vie de classe improvisées pour que l'adolescente évoque en public le harcèlement subi et échange avec ses camarades, a relevé la procureure.

"Le manque d'empathie me sidère"

Dans la salle d'audience, l'enseignante a écouté, tête baissée, les yeux fixant le sol. "Le manque d'empathie me sidère, a résumé la magistrate. Quelqu'un qui vous dit qu'elle n'aime pas pleurer en public parce qu'elle est pudique, qui sait qu'Evaëlle était pudique et la jette en pâture en public et la fait pleurer me sidère".

Ce sentiment a été partagé plus tôt dans les plaidoiries de la partie civile. "Cet endurcissement volontaire, je ne l'ai trouvé dans ma carrière que face à des criminels endurcis et des terroristes sans remords", a taclé l'avocate des parents d'Evaëlle. La maman de la collégienne s'appuyant sur l'épaule de son époux, lui pose une main sur le dos de leur fils. Sur le banc voisin, l'enseignante baisse de nouveau la tête.

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