Saône-et-Loire : couple en instance de divorce, mari interpellé... Ce que l'on sait du féminicide à Chauffailles

Il était peu avant 5 heures du matin, ce lundi 12 mai, lorsque des coups de feu ont résonné dans la rue principale de Chauffailles (Saône-et-Loire). Une femme de 55 ans, d'origine ukrainienne, sort de chez elle lorsque son ex-conjoint l'attendait. Une arme à la main, en pleine rue.

Les secours ont été rapidement contactés par les riverains et ont retrouvé la victime au sol. Les pompiers n'ont pas réussi à la réanimer et n'ont pu que constater son décès.

"Il y a un cri de femme surtout, qui faisait assez froid dans le dos, un cri de peur, de panique. Deux, trois minutes plus tard, on entend trois, quatre détonations de coups de feu" raconte à RTL, Timéo, un voisin de la victime. "Je suis sorti de chez moi et j'ai vu les gendarmes. Ça fait froid dans le dos vraiment. Tout le monde est choqué, je pense", poursuit-il.

La mari était sous contrôle judiciaire

Ce n'est pas la première fois que cet homme d'une soixantaine d'années s'en prend à sa conjointe, avec qui il était en instance de divorce. En décembre dernier, elle avait déjà subi plusieurs coups de la part de son mari.

"Une procédure pour violences intrafamiliales ayant entraîné une incapacité totale de moins de huit jours avait été diligentée par la brigade de gendarmerie de Chauffailles en décembre 2024", a ajouté le parquet de Mâcon dans un communiqué.

À l'époque, l'ex-conjoint de la victime avait été placé en garde à vue puis présenté au parquet. Placé sous contrôle judiciaire, son jugement devait se tenir le 23 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Mâcon. Trop tard pour sauver cette femme qui était venue se réfugier en France avec son mari aux premières heures de la guerre avec la Russie. 

Le suspect arrêté rapidement

Les enquêteurs ont rapidement mis en place un dispositif de recherches pour retrouver le mari, "susceptible d'avoir commis les faits" dans la nuit du dimanche au lundi, explique le parquet de Mâcon. Il a finalement été interpellé à la terrasse d'un café de Pouilly-sous-Charlieu (Loire) à 8h55 ce lundi matin.

Il a été placé en garde à vue pour "assassinat" et sera présenté ce mardi à un juge en vue d'une mise en examen. Les investigations se poursuivent "afin de déterminer les circonstances exactes de ces faits", conclut le parquet.

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