Menaces, insultes, harcèlement, attouchements forcés... La Saint-Valentin peut donner lieu à des violences sexuelles, particulièrement chez les jeunes. C'est pourquoi l'association féministe "En avant toutes" lance une campagne à l'occasion de la fête des amoureux, pour sensibiliser chacun sur la notion du consentement.
Ce dimanche 14 février aura lieu la Saint-Valentin, une fête qui est "souvent perçue comme un moment positif, celui où on exprime ses sentiments et où on s'offre des cadeaux", mais c'est aussi "un moment critique, avec beaucoup de viols", souligne l'une des porte-parole de cette association qui lutte contre les violences sexistes, Louise Delavier. "Ce sont des moments où il arrive qu'on se force, pour faire plaisir, pour remercier d'un cadeau, alors qu'on n'en a pas envie", affirme également Safiatou Mendy, chargée de prévention chez "En avant toutes".
Pour sensibiliser sur la question du consentement, l'association a mis en place des ateliers en ligne, invitant les 15-30 ans à s'interroger sur leurs conceptions du désir et d'une "sexualité saine", et "apprendre à placer ses limites tout en acceptant celles des autres", explique Louise Delavier. Parmi les situations conflictuelles évoquées, celle où un homme "ne comprend pas" pourquoi sa compagne refuse d'avoir des relations sexuelles avec lui, alors qu'elle l'a invité pour la Saint-Valentin.
Les rencontres amoureuses sont rendues plus compliquées à cause de l'épidémie de Covid. Avec la fermeture des bars et restaurants, les couples ont tendance à se rendre chez l'un chez l'autre "dès la première fois". Dans un tel contexte, il ne faut pas "se sentir obligé" d'aller chez l'autre "si l'on ne se sent pas à l'aise", car "passer du bon temps avec une personne n'implique pas un consentement sexuel : il est toujours possible de dire stop", insiste l'association.
D'après les témoignages recueillis sur le "chat" de l'association, commentonsaime.fr, il est régulièrement état de situations dans lesquelles des adolescentes racontent s'être "forcées", ce qui dénote des violences sexuelles ou psychologiques de la part de leur compagnon.
La Saint-Valentin est marquée par "une augmentation des violences sexistes et sexuelles", estime aussi le collectif #OnArrêteToutes, qui appelle à une "casserolade féministe" dimanche 14 février devant la mairie du XXe arrondissement de Paris. Avec un mot d'ordre : "Les roses n'effacent pas les bleus".
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