Rumeurs transphobes visant Brigitte Macron : "Un certain nombre de gens ont envie d'y croire", dit Thomas Huchon sur RTL

Brigitte Macron, visée par des rumeurs transphobes, va donc devoir prouver qu'elle est une femme devant la justice américaine. Cet été, le couple présidentiel a engagé des poursuites pour diffamation contre une influenceuse américaine, Candace Owens, qui diffuse cette thèse depuis plusieurs mois.

Thomas Huchon, journaliste spécialiste de la lutte contre la désinformation, était au micro de RTL, ce vendredi 19 septembre, pour revenir sur cette affaire. Selon lui, le couple Macron s'est exprimé "assez tardivement" et "ne l'a pas fait d'une manière extrêmement marquée". "Cela a pris une telle ampleur aux États-Unis que nous nous devions de réagir", a notamment confié Emmanuel Macron sur cette affaire. 

"La bonne stratégie, c'est de ne pas mettre la poussière sous le tapis mais de combattre, lutter contre ces mensonges, de les déconstruire. On ne pourra pas convaincre ceux qui y adhèrent, mais on pourra convaincre et préserver tous ceux qui sont indécis sur ce sujet", a souligné Thomas Huchon. Selon ce dernier, cette affaire, "c'est un milliard de vues, en français, pour janvier, février, mars, sur les réseaux sociaux en 2025".

"C'est une affaire politique sur laquelle il y a probablement un jeu d'influence étrangère".

Thomas Huchon au micro de RTL

"Il va y avoir des témoignages d'experts qui seront de nature scientifique et qui démontreront que ces allégations sont fausses", a expliqué Tom Clare, l'avocat américain du couple Macron. Aux États-Unis, si vous accusez quelqu' un d'être un homme, ce qui arrive à la Première dame, c'est à cette dernière de prouver que ce n'est pas vrai. 

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"Cette histoire, elle fonctionne parce qu'il y a un certain nombre de gens qui ont envie d'y croire", a confié Thomas Huchon, rappelant que, par le passé, Hillary Clinton et Michelle Obama ont aussi été victimes de ces rumeurs. "On avait même évoqué ce genre de choses pour" Claude Pompidou, a-t-il affirmé. 

Faut-il y voir un jeu d'influence étrangère ? "A minima, c'est une influence étrangère de la part de Candace Owens, qui est une Américaine et qui s'immisce dans la politique française en disant n'importe quoi sur la femme du président", a estimé le journaliste, auteur du livre Résister aux fake news, comment faire face aux théories du complot les plus courantes.