Trois salariés de Repetto étaient jugés ce lundi 7 septembre, au tribunal correctionnel de Périgueux, pour avoir subtilisé 500 paires de chaussures et les avoir revendues pour un montant total de 51.000 euros. La marque demande 100.000 euros de dommages et intérêts.
La célèbre enseigne de Saint-Médard-d’Excideuil en Dordogne se retrouve au cœur d'un scandale : des employés ont volé des paires de chaussures de la marque entre 2014 et 2016 afin de les revendre illégalement, indique Sud Ouest. Pendant deux ans, leur combine était rodée, à tel point que le montant total des reventes s'élève à plus de 50.000 euros.
Mais en 2016, le directeur de Repetto découvre l'arnaque, porte plainte pour vol et licencie trois de ses salariés. Le cerveau de l'arnaque serait une femme de 57 ans, Nadia Jousseaume. Décrite comme l'"instigatrice d'un véritable trafic", la quinquagénaire a avoué les faits : "Je reconnais tout, j'avais des problèmes financiers", s'est-elle justifiée.
J’ai eu un coup de folie et j’avais pas d’argent
Patrick Pauzat, ancien directeur des expéditions chez Repetto, principal accusé dans cette affaire.
Mais le principal accusé ce n'est pas elle, c'est Patrick Pauzat : le directeur des expéditions, âgé de 57 ans. C'est grâce à lui que l'arnaque a pu prendre une telle ampleur. "C’est le plus impliqué, il a abusé de sa fonction", condamne le procureur, qui requiert contre lui huit mois de prison avec sursis.
L'homme reconnaît sa participation, mais uniquement à partir de 2015. Son rôle était de réaliser de fausses commandes, de subtiliser des deuxièmes choix, des invendus ou des produits défectueux subtilisés, précise le quotidien régional. "Je regrette, c’était facile", a-t-il admis avant de déclarer : "Personne n’a jamais rien vu. J’ai eu un coup de folie et j’avais pas d’argent".
Si Nadia Jousseaume est qualifiée du cerveau de l'opération, c'est celle qui "en a le moins bénéficié, avec 4.860 euros contre 14.000 pour M. Pauzat", a signalé le procureur. Ce dernier demande à son encontre une peine de six mois de prison avec sursis.
Je ne savais rien de ce qui se passait après
La troisième employées mise en cause dans le vol, qui est soupçonnée de complicité.
Enfin, c'est le rôle de la troisième employée qui est le plus brumeux. Si cette dernière est considérée comme complice de vol, sa culpabilité est discutée : le cadre lui aurait demandé de ne pas donner de coups de cutter sur les chaussures défectueuses, afin qu'il puisse les récupérer, relate Sud Ouest. "Je n’ai pas gagné d’argent. Je ne savais rien de ce qui se passait après", se justifie la femme de 61 ans, désormais à la retraite.
Une justification qui ne convainc pas l’avocate de Repetto. Cette dernière affirme que la salariée avait "conscience de l’illégalité de ce qu’on lui demandait". Contre elle, une amende de 2.000 euros avec sursis a été demandée.
Repetto a réclamé la somme de 100.000 euros de dommages et intérêts. Le délibéré du jugement sera rendu le 12 octobre prochain.
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