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TikTok fait-il la promotion du suicide ? Le parquet de Paris ouvre une enquête sur l'algorithme du réseau social

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire mardi 4 novembre, contre la plateforme chinoise. Elle a été confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la préfecture de police de Paris. La justice s'est saisie de plusieurs dysfonctionnements mis en lumière par la commission d'enquête parlementaire.

L'application TikTok. (Illustration)

Crédit : AFP

Gabriel Joly

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Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire à la suite d'un signalement du député Arthur Delaporte (PS), dénonçant notamment la "facilité d'accès" des "mineurs" à l'algorithme de TikTok, "susceptible de pousser" les plus "vulnérables vers le suicide", a indiqué mardi 4 novembre la procureure de Paris Laure Beccuau.

La commission d'enquête parlementaire sur la plateforme chinoise, présidée par l'élu, préconisait en septembre d'interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un "couvre-feu numérique" pour les 15-18 ans pour tenter d'endiguer un "piège algorithmique" dangereux pour les plus jeunes.

Devant la commission, les responsables de TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, avaient mis en avant une modération dopée à l'intelligence artificielle qui lui aurait permis de retirer proactivement 98% des contenus enfreignant ses conditions d'utilisation en France l'an dernier. Mais pour les députés, ces efforts étaient jugés insuffisants voire "défaillants", avec des règles "très faciles à contourner".

L'enquête préliminaire confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité

Confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la préfecture de police de Paris, l'enquête préliminaire porte sur des infractions de "fourniture de plateforme en ligne pour permettre une transaction illicite en bande organisée", "altération du fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données en bande organisée" et "propagande en faveur de produit, objet ou méthode préconisés comme moyens de se donner la mort".

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Ces délits sont respectivement passibles d'une peine de 10 ans d’emprisonnement et 1 million d’euros d'amende, de 10 ans de prison et 300.000 euros d'amende et 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende.
 

"Les investigations portent donc sur le respect de l’obligation de notification par une plateforme des soupçons d’infractions commises par son intermédiaire, sur le fonctionnement de l’algorithme par rapport à la présentation qui en est faite à son utilisateur, et à l’édition de contenus consistants notamment à la promotion du suicide", précise la procureure de Paris, dans un communiqué.

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