Procès Le Scouarnec : "La perversion est toujours ancrée en lui", estime Manon Lemoine, membre du collectif de victimes, sur RTL

Le verdict du procès de Joël Le Scouarnec, accusé d'avoir commis des viols et agressions sexuelles sur 299 personnes, est attendu ce mercredi 28 mai dans l'après-midi. Ce procès n'a pas apaisé Manon Lemoine, violée alors qu'elle n'avait que 11 ans : "Ça m'a surtout permis de comprendre ce qui a pu se passer, là où étaient les défaillances et ouvrir les yeux sur le fait qu'on n'est pas sur un pédocriminel mais un pervers."

"Je l'ai trouvé toujours dangereux puisqu'on a vu tout au long de ce procès des actes de perversion ou des mots de perversion par des 'mes victimes' ou 'de toute façon vous aurez' ou 'mes victimes auront toujours' (...)  Il a eu régulièrement ce genre de petits mots pour montrer qu'il avait encore le contrôle. Donc pour moi, c'est que la perversion est toujours ancrée en lui", a-t-elle poursuivi.

Pour Manon Lemoine, membre du collectif de victimes, le plus important n'est pas la peine encourue - 20 ans requis par l'avocat général - mais la rétention de sûreté. C'est "une garantie que si jamais il n'y a pas eu d'effondrement de la structure perverse, il sera dans un centre spécialisé (...) Toutes les années, ou tous les deux ans, il pourra être revu par des experts pour permettre de lui de sortir si jamais il y a une évolution de la personnalité", a-t-elle conclu.

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