Procès de Cédric Jubillar : interrogé sur la journée de la disparition de Delphine, l’accusé désarmant de naturel

Le lundi 13 octobre 2025, le procès de Cédric Jubillar a débuté sa dernière semaine, avec un verdict attendu vendredi. L'accusé doit répondre aux questions concernant la nuit du 15 au 16 décembre 2020, date de la disparition de Delphine. 

Comme chaque matin, Cédric Jubillar s'était levé, ce jour-là, à six heures du matin. Son réveil étant cassé, il avait été réveillé par Delphine, qui elle, n'avait aucune raison d'être debout.  Il était ensuite parti en bus, après avoir fumé un premier joint sur le chemin, et s'en être roulé un second à bord.

Il consommait environ un joint par heure : "C'est ma consommation habituelle", a-t-il affirmé au procès, précisant qu'il n'était donc pas dans un état second. Au travail, il avait peint et posé du parquet flottant sur un chantier avec son patron, avant de rentrer en bus vers 18h30.

Une attitude déconcertante

Durant l'audience, la présidente a demandé à Cédric Jubillar comment il se sentait, "quel est votre état d'esprit ce jour-là" ? L'accusé, lui, a répondu, en hochant la tête, "bien". Voix fluette, joli accent, il ressemble à un petit garçon docile, heureux d'avoir donné la bonne réponse, désarmant de spontanéité et de naturel, même lorsque l'avocat général tente de le bousculer. Jubillar montre néanmoins sa nervosité derrière la vitre, en passant d'un pied sur l'autre ou en oscillant sur ses jambes.  

Donat-Jean Maquet, l'amant de Delphine, a par ailleurs décidé, ce 13 octobre, de se constituer partie civile à la dernière minute. Par l'intermédiaire de son avocat, il a déclaré : "Cédric m’a arraché Delphine. Je veux que ma propre souffrance soit reconnue".