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Procès des viols de Mazan : "On se serre les coudes", les co-accusés soutenus par leurs compagnes
Alors que le procès des viols de Mazan entre dans sa cinquième semaine, les compagnes et ex-compagnes des co-accusés sont entendues à la barre. La plupart soutiennent leur mari.
Le procès des viols de Mazan (illustration)
Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP
Le procès des viols de Mazan a repris, ce lundi 30 septembre. Et pour ouvrir cette cinquième semaine d'audience, la cour va entendre les compagnes et les femmes des 50 co-accusés, certaines étant présentes depuis le début du procès. Âgés de 26 à 74 ans, ils sont, pour la plupart, jugés pour viols.
Lundi matin, le tribunal va examiner la personnalité et le parcours de vie cabossé de Thierry P., un maçon du Vaucluse. "Nous nous fréquentons toujours aujourd'hui, on se serre les coudes et on essaye d'avancer après ça", explique son ex-femme, à la barre.
Ce quinquagénaire est accusé d'avoir violé Gisèle Pelicot en juillet 2020. L'homme était alors plongé dans une période d'alcoolisme après avoir perdu son fils dans un accident de voiture, quatre ans auparavant. Depuis sa sortie de détention provisoire, il loge chez sa fille, qui décrit un "père formidable", "toujours là pour ses enfants", qui ne lui a "jamais fait de mal".
Avant de quitter la barre, son ex-compagne adresse un mot pour Gisèle Pelicot. "J'ai une pensée pour madame, je ne comprends pas comment ça a pu se passer", lance-t-elle. "Quand on y pense, on se dit que c'est chaud. Mais je dois le soutenir pour l'aider à s'en sortir."
Comme elle, les ex-femmes et compagnes sont dans l'incompréhension, la rancœur, mais soutiennent leur mari face aux juges. Elles tentent d'expliquer que leur compagnon ou ex-compagnon ne sont pas des monstres.
Ce lundi, le procès a repris sans le principal accusé, Dominique Pelicot, absent pour raison de santé. Le retraité de 71 ans doit subir une intervention médicale, a expliqué le président de la cour criminelle du Vaucluse.
