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Procès des viols de Mazan : un accusé raconte comment Dominique Pelicot l'a contacté
Un homme de 44 ans a raconté ce jeudi 19 septembre à la barre comment il a été contacté par Dominique Pelicot pour violer sa femme de l'époque, Gisèle.
Au lendemain d'une journée très éprouvante pour Gisèle Pelicot, le procès des viols de Mazan se poursuit ce 19 septembre avec à la barre une partie des co-accusés.
Des "Messieurs Tout-le-Monde" comparaissent pour avoir répondu à l'invitation de Dominique Pelicot et sont donc venus chez lui pour avoir des relations sexuelles avec sa femme qu'il avait droguée. Ce jeudi, un homme de 44 ans, Lionel, est venu s'expliquer sur des faits qu'il a reconnus.
À l'époque, Lionel travaille dans un supermarché. Il a trois enfants, il est marié. Mais leur couple vient de traverser des années d'enfer à cause de son alcoolisme. Lionel teste d'abord l'échangisme. Puis un jour, Dominique Pelicot le contacte sur le site coco.fr.
"Monsieur Pelicot me fait une proposition un peu originale, dit-il. Un rapport avec son épouse endormie. Dominique Pelicot me parle de cachets. Il me dit que c'est lui qui lui donne ou que c'est elle qui les prend, ce n'est pas clair, mais je ne me pose pas plus de questions." L'accusé marque une pause. "En fait, je crois que je me suis convaincu moi-même que c'était un jeu sexuel".
Dominique Pelicot va même pousser le vice jusqu'à lui montrer sa femme sur son lieu de travail, au supermarché. Il pointe Gisèle du doigt de loin comme une pièce de bétail, mais à aucun moment Lionel n'a de contact avec elle.
"Ma plus grosse erreur : ne pas m'assurer qu'elle était consentante"
"C'est ma plus grosse erreur, grimace l'accusé, de ne pas lui avoir parlé, de ne pas m'assurer qu'elle était consentante". Ce 2 décembre 2018, Lionel reste pourtant 30 minutes chez les Pelicot à abuser de cette femme inerte.
L'avocat de Gisèle insiste. La victime voudrait comprendre pourquoi la mécanique de cette horreur. L'accusée se confond en excuse : "J'ai perdu pied pendant l'acte".
Mais ses aveux laissent un goût amer d'inachevé, car l'accusé tient quand même à préciser qu'il se sent coupable de viol, mais pas de l'intention : "Quand j'ai pris ma voiture ce jour-là, je ne me suis pas dit 'je vais aller violer cette dame' ".
