Procès des viols de Mazan : le "disciple" de Dominique Pelicot s’exprime à son tour devant la cour

Jean-Pierre M., présenté comme le "disciple" de Dominique Pelicot, est accusé d’avoir drogué et violé sa propre épouse, ce qui correspond au même scénario criminel que le principal accusé. Il est le premier coaccusé du procès à s'exprimer devant la cour criminelle du Vaucluse.

Le procès des viols de Mazan (illustration)

Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP

PROCÈS DES VIOLS DE MAZAN - Le "disciple" de Dominique Pelicot s'exprime à son tour devant la cour

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Au procès des viols de Mazan, après les aveux de Dominique Pelicot mardi 17 septembre, c'est un autre accusé qui est entendu mercredi 18 septembre par la cour criminelle du Vaucluse. Jean-Pierre M., un homme de 63 ans, est un accusé à part car il est le seul à ne pas répondre de viol sur Gisèle Pélicot. Lui a commis des actes similaires sur sa propre épouse qu'il droguait pour la violer et la faire violer, des actes qu'il a lui même qualifié "d'ignobles".

C'est parce qu'il a reproduit ce même protocole qu'il est désigné aujourd'hui comme le disciple de Dominique Pelicot. L'accusé reconnaît tous les faits et son interrogatoire révèle le rôle de chef d'orchestre qu'a pu avoir Dominique Pelicot. Jean-Pierre M. ne serait jamais passé à l'acte sans Dominique Pelicot mais il ne le déclare pas pour se dédouaner.

"Je mérite la prison à vie, c'est abominable ce que j'ai fais", affirme-t-il à la barre. L'accusé ne veut surtout pas que son enfance soit une excuse, lui dont la mère est morte d'une cirrhose devant ses yeux et dont le père violait ses enfants.

Dominique Pelicot aurait reconnu qu'il droguait sa femme pour l'endormir

Malgré son destin familial, Jean-Pierre M. s'est juré de s'en sortir et il avait réussi, avec une femme qui l'aimait et cinq enfants. Mais quand son père meurt, les démons reviennent et il commence à regarder des vidéos sur des sites jusqu'à ce que Dominique Pelicot le contacte. Jean-Pierre le confirme, Dominique Pelicot lui a offert sa femme et lui a dit très clairement qu'il la droguait pour l'endormir.

Ces accusations mettent à mal la défense des 35 accusés qui continuent de clamer qu'ils ont été piégés. À l'époque, Jean-Pierre M. refuse alors Dominique Pelicot insiste pour qu'il tente la même chose sur sa propre épouse. Il y aura quatre ou cinq viols pendant que les enfants dorment dans la maison.

Mais cela n'est pas suffisant au goût de Dominique Pelicot car Jean-Pierre M. ne respectait pas les consignes sur le nombre de comprimés à donner. Alors sa femme, parfois, se réveillait. Dans le box, l'accusé principal soupire : "Dans ses cas là, on ne pouvait pas faire grand chose".

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