Procès des viols de Mazan : "Je ne lui tourne pas le dos", témoigne l'ex-compagne d'un accusé

Le procès des viols de Mazan entre dans sa cinquième semaine d'audience. Lundi, quatre compagnes ou ex-compagnes d'accusés se sont succédé à la barre en tant que témoins dans le cadre de l'enquête de personnalité concernant leurs (ex) conjoints.

Le procès des viols de Mazan (illustration)

Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP

PROCÈS DES VIOLS DE MAZAN - Une ex-conjointe d'un accusé témoigne

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Le procès des viols de Mazan a entamé lundi 30 septembre sa cinquième semaine, avec la poursuite des témoignages des 50 coaccusés de Dominique Pelicot, absent pour raisons médicales. "Il est souffrant. Il doit subir une intervention médicale cette après-midi. Je l'ai dispensé pour la journée. (...) Nous ferons en fin de journée un point sur son état de santé", a précisé Roger Arata, président de la cour criminelle de Vaucluse, en début d'audience.

Âgé de 71 ans, Dominique Pelicot avait déjà subi un examen médical vendredi, ce qui avait conduit à l'annulation de l'audience prévue ce jour-là. Son avocate, Me Béatrice Zavarro, avait indiqué dimanche que cet examen s'était bien déroulé, laissant espérer la présence de son client lundi.

Hier, quatre compagnes ou ex-compagnes des accusés de Mazan ont témoigné, apportant des éléments de contexte à l'enquête de personnalité. Aucune d'entre elles n'était au courant des actes commis contre Gisèle Pélicot et elles ont toutes exprimé leur soutien à leurs (ex) partenaires, tout en évoquant des parcours de vie marqués par des difficultés.

"C'est le choc, vous tombez de 25 étages"

Ce sont les mots de Marie (nom d'emprunt), aide-soignante et ex-compagne d'un coaccusé, au micro de RTL, en se souvenant du moment où elle a appris les faits. Malgré cette révélation bouleversante, elle déclare : "Je ne lui tourne pas le dos dans le sens où il se retrouve seul face à tout ça", ajoutant qu'elle redoute pour lui une issue tragique. "Si je ne l'aide pas, je sais qu'il ira au suicide, ça, c'est certain".

Marie décrit également le poids du regard des autres : "J'ai l'impression qu'il y a une étiquette collée sur le front, quoi, alors que je n'ai rien fait, je n'ai rien demandé à personne". Cependant, elle tient à exprimer son soutien à la victime : "Madame Pellicot, je la soutiens du fond de mon cœur depuis que j'ai appris les faits, parce que je n'étais pas au courant". Pour elle, l'essentiel désormais est de "se reconstruire".

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