Procès des viols de Mazan : Charly, le plus jeune des accusés, addict à la pornographie depuis son adolescence

Avant-dernier jour de l'interrogatoire des accusés ce vendredi 15 novembre. Cinquante hommes (âgés de 22 à 67 ans au moment des faits) sont jugés au côté de Dominique Pelicot devant la cour criminelle de Vaucluse pour avoir violé sa désormais ex-épouse à leur domicile de Mazan, après l'avoir droguée avec des anxiolytiques. 

Dans ce procès historique, l'influence de la pornographie, notamment sur les plus jeunes, a été évoquée pour la première fois. À 30 ans, Charly est le plus jeune parmi les accusés. Comment cet homme à l'air juvénile dans le box a-t-il pu venir violer Gisèle Pelicot à six reprises alors qu'elle avait l'âge d'être sa grand-mère ? C'est la question qui a obsédé la victime. Car il n'a rien d'un détraqué, ne présente aucun trouble psychiatrique. Mais il a consommé des films pornographiques de manière massive, dès son adolescence. 

Interrogé à la barre ce vendredi, l'expert psychiatre (spécialiste des auteurs d'infractions sexuelles) s'est dit "très inquiet de tous ces jeunes qui rentrent dans la sexualité de manière dysfonctionnelle par le porno". Mentionnant ce chiffre : "À 11 ans, un enfant sur deux a déjà vu ce genre de film."

Pour lui, "ce sont des jeunes sans cesse soumis à des scénarios où la femme est réduite à l'ordre d'objet. Ils n'ont pas intégré la notion de consentement." Et de poursuivre : "Dans ce dossier, Dominique Pelicot propose une princesse endormie à 30 minutes de route. Charly a pu passer des écrans à un corps inerte. Mais cela ne constitue en rien une excuse." Rappelant qu'"on n'est pas responsable de ses fantasmes mais on est responsable de ses actes".

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