Il aura passé moins d'une heure à la barre. Convoqué comme témoin au procès des sondages de l'Élysée ce mardi 2 novembre, Nicolas Sarkozy est resté quasiment muet. L'ancien président a refusé de répondre aux questions au nom de son immunité présidentielle garantie par la Constitution française.
L'ancien chef de l'État, qui n'a jamais été poursuivi dans cette affaire, est entendu sur des soupçons de favoritisme et de détournement de fonds publics. Le président de la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris avait ordonné le 19 octobre dernier sa comparution comme témoin, au besoin "par la force publique", estimant son audition "nécessaire à la manifestation de la vérité".
Nicolas Sarkozy avait initialement refusé de venir avant de finalement se présenter à la barre ce mardi. Forcé à comparaître, il a dénoncé la décision du tribunal de Paris. "J'ai appris par la presse que vous aviez lancé un mandat d'amener pour me contraindre par la force publique à venir témoigner", a fustigé l'ancien président dans une déclaration liminaire. "De mon point de vue, cette décision n'est pas constitutionnelle et surtout elle est totalement disproportionnée".
Nicolas Sarkozy a ensuite poursuivi son propos invoquant la séparation des pouvoirs : "C'est un principe essentiel des démocraties qui s'appelle la séparation des pouvoirs et, comme président de la République, je n'ai pas à rendre compte de l'organisation de mon cabinet ou de la façon dont j'ai exercé mon mandat". L'ex-chef de l'État a ensuite refusé de répondre aux questions du président du tribunal et indiqué faire appel de la décision de le contraindre à témoigner.
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