La cour d'assises de Paris interroge Rédoine Faïd qui revient enfin sur sa spectaculaire évasion. Il ne l'avait jamais évoquée depuis son arrestation. Le lundi 25 septembre, au 20e jour de son procès, le braqueur multirécidiviste a finalement donné quelques détails. Il continue à le faire ce mardi, sans pour autant passer à table.
Rédoine Faïd raconte une version, vraie ou fausse, qui lui permet de dire que plusieurs accusés, notamment ses neveux, n'ont en fait pas fait grand chose. Elle repose sur un inconnu, que Rédoine Faïd appelle "mon gars sûr". "C'est mon clone, le même que moi dehors", précise-t-il. "On imagine l'évasion ensemble", ajoute l'accusé. Interrogé sur son moyen de communication : "J'ai un téléphone portable", répond-il. "À l'isolement ? C'est donc quelqu'un de l'administration pénitentiaire qui vous l'a fourni ?", réagit la présidente. Ce à quoi il répond : "Ça, je ne peux pas vous dire, je ne vais pas vous diriger".
Avec assurance, Faïd distille les détails qu'il veut bien donner. Au fil des questions, on comprend qu'il existe trois "gars sûrs", qui disparaissent quelques jours après l'évasion. "Donc, avec les conducteurs de voitures, il y a sept personnes dans le commando ?", demande la présidente. "Oui", répond-il. " Dont votre frère Rachid, également jugé ?", ajoute-t-elle. "Oui", répète l'accusé. "Alors, il manque six personnes ?", poursuit la présidente. "Oui", fanfaronne Rédoine Faïd dans le box des accusés.
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