Procès de Rédoine Faïd : "J'étais terrorisée" se défend sa logeuse, qui assure qu'elle "n'avait pas d'issue"

La femme qui a logé Rédoine Faïd pendant sa cavale est revenue sur le banc des accusés, jeudi 28 septembre. La justice lui reproche de ne pas avoir dénoncé le fugitif. À la barre, elle se défend et décrit ce huis clos absolument glaçant pendant presque un mois et sa peur, qui a commencé précisément la nuit où est arrivé Rédoine Faïd chez elle.

Il est 3h du matin quand Halima H. entend du bruit dans son appartement : "Vous imaginez avoir Rédoine Faïd dans votre salon? J'étais terrorisée. Un évadé chez moi avec une arme à la main", raconte-t-elle. La jeune femme n'a jamais vu le braqueur de sa vie à part à la télé mais elle connait le neveu de Rédoine Faïd, son ami d'enfance Isaac. "C'est comme mon petit frère, il avait les clés de chez moi, je lui faisais confiance et il m'a trahie" déplore la jeune femme. 

Ce huis clos a duré près d'un mois dans une ambiance étouffante, poisseuse, dans un 50 mètres carrés, jusqu'à l'arrestation du commando. Elle décrit un Rédoine Faïd, tyrannique, paranoïaque et son frère Rachid qui ne bouge plus du canapé. Elle raconte aussi qu'Isaac s'est excusé entre deux portes de l'avoir mise dans cette affaire.

Lorsque la présidente la questionne sur les raisons qui l'ont poussée à ne pas alerter la police et à jouer les messagers en cachant des petits papiers sur des bancs pour le commando, Halima répond en sanglotant sans s'arrêter de trembler : "J'avais peur, peur pour moi, pour mes parents. Je n'avais pas d'issue".

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