Pour le ministère public, Karim Benzema est coupable : le parquet a requis jeudi 21 octobre à Versailles 10 mois de prison avec sursis contre le joueur du Real Madrid, accusé de complicité de tentative de chantage sur Mathieu Valbuena dans "l'affaire de la sextape". Une amende de 75.000 euros a également été demandée contre l'attaquant de l'équipe de France. Le tribunal correctionnel rendra son jugement vendredi 22 octobre.
Depuis le début du procès, mercredi 20 octobre, l'homme de 33 ans n’a rien changé de sa routine quotidienne : entraînement en milieu de matinée avec le Real puis retour en début d’après-midi chez lui dans la banlieue chic madrilène, où il s’adonne à une autre séance personnelle.
"KB9" justifie son absence au procès par une incompatibilité avec son emploi du temps professionnel puisqu’il a disputé mardi 19 octobre un match de Ligue des champions à Kiev et n’est rentré en Espagne que le lendemain aux alentours de 5h du matin. Il doit aussi préparer une échéance primordiale : le Clasico face au Barça, match le plus important de la saison en Espagne, dimanche 24 octobre (16h15).
Benzema ne devrait pas s’exprimer dans les médias sur ce procès. Les seules interviews qu’il a accordées ont été réalisées avant le début des audiences, des entretiens où il parle seulement de football et du prochain Ballon d’Or dont il est l’un des favoris.
En privé, l'ancien Lyonnais se dit néanmoins agacé et fatigué par toute cette "mascarade", selon ses propres termes. Il est convaincu de son innocence et n’a qu’une hâte : que cette affaire, qui l’a en partie privé pendant cinq ans de l’équipe de France, se termine enfin et le laisse tranquille une bonne fois pour toutes.
Enfin, ce procès ne tombe pas vraiment à pic pour le Français et ne représente pas la meilleure des publicités. Depuis plusieurs semaines, il fait campagne pour remporter le Ballon d’Or. Les journalistes ont jusqu’à dimanche 24 octobre pour voter. Ce procès ne représente donc pas la meilleure des publicités pour Benzema.