Procès de l'attentat de Magnanville : le seul accusé clame son innocence

Mohamed Lamine Aberouz, jugé pour complicité, assure n'avoir jamais été au courant du projet d'attentat de Larossi Abballa, qui a poignardé deux policiers devant leurs enfants en 2016.

Mohamed Lamine Aberouz, en blanc, est le seul accusé dans le procès de l'attentat de Magnanville, dans lequel un couple de policiers a été tué en 2016.

Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP

ATTENTAT DE MAGNANVILLE - Le principal accusé clame son innocence

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Le procès de l'attentat de Magnanville, dans lequel un couple de policiers a été poignardé devant leur enfant en juin 2016, a commencé depuis deux semaines. Le vendredi 6 octobre marque une journée clé, avec l'interrogatoire du seul accusé dans le box. Mohamed Lamine Aberouz est jugé pour complicité d'assassinat avec Larossi Abballa, l'auteur de la tuerie qui a été abattu dans un assaut du Raid. Mais le terroriste, qui était connu des services de police pour son adhésion à la mouvance islamiste, a-t-il agi seul ? La question est au cœur de ce procès devant la cour d'assises spéciale de Paris.

Mohamed Lamine Aberouz est apparu debout, avec une veste de jogging et les cheveux noirs noués en chignon. Le suspect clame d'abord son innocence : "C'est Larossi Abballa qui a tué, c'est parce qu'il n'est plus de ce monde qu'on cherche un coupable à tout prix." L'accusé répond longuement aux questions du président sur la notion de jihad et son adhésion à l'État islamique. "Je n'ai jamais légitimé quoi que ce soit, je ne suis pas l'abruti qui suit bêtement", explique-t-il.

Des images de propagande et d'exactions sur ses smartphones

La cour se plonge ensuite dans les messages saisis sur ses smartphones, qui regorgent d'images de propagande, d'exactions et d'échanges avec la mouvance islamiste. "C'était pour me documenter", justifie-t-il. "Allah Akbar, c'était pour affirmer mon étonnement", ajoute-t-il, provoquant des sourires dans la salle. Mohamed Lamine Aberouz s'énerve parfois, mais assure n'avoir jamais été au courant du projet terroriste de Larossi Aballa. "Mais alors pourquoi avoir changé de téléphone et avoir supprimé votre compte Telegram quelques heures après l''attentat ?", demande le président. L'accusé dit avoir eu peur parce qu'il connaissait l'auteur.

Sa trace ADN a pourtant été retrouvée sur le repose-poignet de l'ordinateur du couple assassiné, qui a servi à la revendication. Mohamed Lamine Aberouz était-il présent au domicile, au moment des faits ? La cour espère bientôt le savoir.

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