Sept après le drame qui a marqué le pays, le procès de Mohamed Lamine Aberouz, complice présumé de l'assassin d'un couple de policiers dans leur pavillon de Magnanville, s'ouvre ce lundi 25 septembre. Cette attaque, qui s'est déroulée sous les yeux d'un enfant de 3 ans, a profondément choqué la profession, qui redouble désormais de vigilance.
"Chaque matin, quand je rentre dans mon bureau, la première photo que je vois c'est la photo de Jessica et Jean-Baptiste. Il y a toujours cette Jessica que j'ai rencontrée, toujours souriante. D'ailleurs, sur la photo elle est toujours souriante", confie, Vincent, agent administratif et collègue de la policière assassinée. "On ne peut pas oublier cela, on n'oubliera jamais cela parce que ça marque une vie".
"J'étais consterné, j'étais sous le choc. Les larmes, les pleurs, la tristesse… Quand on est proche de quelqu'un, apprendre du jour au lendemain que la personne vient de mourir, cela désole et cela met une tristesse sur le cœur", poursuit-il. "Quand on apprend que c'est une administrative qui a été égorgée, tuée froidement, cela ne peut que nous attrister et toucher le plus profond de notre être. C'est une dure réalité qui s'offre à nous, qu'on ne s'attend pas à avoir".
Ça peut être moi demain
Vincent, fonctionnaire de police
"C'est un déclic, on prend conscience que nous, en tant qu'agent administratif, en tant qu'adjoint administratif, en tant que secrétaire administratif, en tant que techniques, que scientifiques, on n'est pas à l'abri d'un attentat un jour. Il y a une très grande vigilance parce qu'on se pose la question : 'Peut-être que ça peut être moi demain'", redoute Vincent. "J'ai eu une collègue au téléphone qui m'a dit : 'Depuis cet attentat, je regarde autour de moi, je regarde derrière moi'. On regarde tout le temps, on est vigilant à ce qu'il se passe à l'intérieur. Si on voit trois ou quatre personnes, qui passent plusieurs fois, on se pose des questions".
"On a des collègues qui faisaient l'accueil de commissariats qui ont décidé à la suite de cet attentat de ne plus le faire. Nos enfants, quand ils grandissent, ils savent où on travaille, ils savent qu'on travaille au sein de la police, mais on leur dit de dire qu'on est adjoint administratif. C'est comme une forme de paranoïa".
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