L'attentat avait choqué et bouleversé la France. Le 13 juin 2016, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, un couple de policiers a été assassiné en présence de leur fils par un terroriste se réclamant de Daesh à leur domicile de Magnanville, dans les Yvelines. Le procès de cet attentat s'ouvre ce lundi 25 septembre à Paris devant la cour d'assises spéciale. Durant deux semaines, la salle d'audience va se replonger dans cette nuit d'horreur.
Le soir du drame, aux alentours de 20h15 dans le quartier pavillonnaire de Magnanville, des voisins sont alertés par des cris. Au fond d'une allée, Jean-Baptiste Salvaing, qui rentre alors du travail, est poignardé devant chez lui par un homme barbu. Très vite, les forces de l'ordre arrivent sur place. Jean-Michel Fauvergue, patron du RAID, se déploie avec ses hommes.
"Quand j'arrive sur place, vous avez le commandant, allongé sur la voie publique, qui est mort. Cet assassinat au couteau, avec quelqu'un qui a crié un certain nombre de choses, prouve qu'on est dans une action d'attentat orientée sur un couple de policiers", décrit Jean-Michel Fauvergue. Car l'assassin, Larossi Abballa, est retranché au domicile de sa victime, avec sa compagne, secrétaire dans un commissariat et son fils de trois ans. Les policiers ne le savent pas encore, mais Jessica Schneider est déjà morte. À 20h53, le terroriste diffuse en direct sur Facebook, une vidéo de revendication filmée à l'intérieur du pavillon.
Quand on voit la collègue morte, le sentiment de haine contre ces barbares est immense.
Jean-Michel Fauvergue, patron du RAID
"La stratégie du RAID face à ces individus radicalisés, dont on sait qu'ils veulent terminer par un assaut des forces de l'ordre en se faisant tuer les armes à la main : on ne négocie plus", poursuit le patron du RAID. Des snipers se mettent place. Il est 00h passé. Les forces spéciales du RAID pénètrent dans la maison. Une dizaine de coups de feu retentissent.
"Vous avez des colonnes qui se déploient, qui vont inspecter les pièces du rez-de-chaussée en jetant à la main des grenades. Assez rapidement, la colonne arrive en bas des escaliers. Le terroriste descend avec une arme, dont on verra qu'elle était factice. Comme il ne se rend pas, il est abattu. En haut des escaliers, il y a le petit enfant qui était là, prostré. Quand on voit la collègue morte, le sentiment de haine contre ces barbares est immense. On a quasiment le désespoir de ne pas la voir vivante".
Mathieu, l'enfant du couple, a aujourd'hui bientôt 11 ans. Il vit avec sa tante paternelle, dans un village de l'Hérault. Elle en a la tutelle. Reconnu Pupille de la Nation, Mathieu est scolarisé en classe de sixième. L'orphelin est toujours suivi par des psychologues.
"C'est un jeune garçon qui a perdu son père et sa mère dans des conditions particulièrement compliquées. Il a assisté à l'assassinat de sa mère, ça laisse des traces comme pour tout enfant ayant assisté à l'exécution d'un de ses parents", explique Pauline Dufourq, avocate de la famille. "Dans son malheur, il a eu la chance d'être accompagné par sa famille et ses cousins qui lui apportent du bonheur. L'idée est que cet enfant puisse se développer dans des conditions les plus normales possible".
Pour le préserver, l'enfant ne sera pas présent au procès. Il ne déposera pas à la barre, face au seul accusé dans le box. Un homme de l'entourage du terroriste, suspecté de complicité dans cette attaque.
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