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Procès de l'affaire Théo : le jeune homme décrit son calvaire et une vie de "mort-vivant"

Théo Luhaka, grièvement blessé lors d'un contrôle de police en 2017, s'est exprimé ce lundi 15 janvier 2024 devant les assises de Seine-Saint-Denis, où sont jugés trois policiers pour ces faits.

Théo Luhaka.

Crédit : THOMAS SAMSON / AFP

La rédaction numérique de RTL & AFP

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Il a pris la parole pour la première fois depuis le début du procès. Théo Luhaka, gravement blessé à l'anus en 2017 lors d'un contrôle de police, par un coup porté avec la pointe du bâton télescopique de défense d'un agent, a décrit ce qu'est devenue sa vie depuis cet évènement. Devant les assises de Seine-Saint-Denis, où trois policiers sont jugés pour ces violences, il a raconté les faits et les séquelles qui ont suivi. "Je suis mort le 2 février 2017", a-t-il déclaré.


"Ils m'ont mis une matraque dans les fesses. Je me suis senti violé", a dit le jeune homme qui a célébré sa 29e année le jour de l'ouverture du procès. Il est également revenu en détails sur "les coups", l'"humiliation", les "insultes racistes" mais aussi sur les policiers qui lui "ont sauvé la vie" en appelant les secours pour l'emmener aux urgences. 

Désormais, son quotidien est fait de "de gaz, de fuites de selles". Il a décrit  une vie de "mort-vivant". "Dans son quartier, sur les réseaux sociaux, auprès de ses amis, son image "est ternie", pense-t-il: "peu importe ce que je fais, je suis celui qui s'est fait violer". 

Malgré deux opérations chirurgicales, Théo Luhaka souffre toujours d'incontinence et garde des séquelles irréversibles, selon les experts médicaux. Dépressif, le jeune homme est réticent à faire la rééducation de son sphincter car "ce n'est pas possible" de "retrouver mon corps d'avant". 

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La scène des faits, filmée par la vidéosurveillance de la ville, le montre dos au mur et pris en étau par deux fonctionnaires de police avant de recevoir le coup d'estoc qui provoquera une rupture de son sphincter (muscle annulaire), et une plaie de dix centimètres de profondeur. Le principal accusé, auteur du coup de matraque, est poursuivi pour des violences volontaires ayant entraîné infirmité permanente. Les deux autres sont jugés pour violences volontaires avec circonstances aggravantes. Le verdict est attendu le 19 janvier.

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