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L'écusson de la Police nationale
Crédit : AFP
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Un capitaine de police du commissariat d'Antony (Hauts-de-Seine) a été mis en examen et incarcéré. Il est soupçonné d'avoir tenté de faire chanter un chef d'entreprise, sur lequel il enquêtait. L'incroyable chantage commence par un appel anonyme. Le chef d'entreprise décroche. Au bout du fil, l'interlocuteur lui révèle qu'il est visé par une enquête pour escroquerie.
L'homme refuse de donner son identité, mais fait comprendre qu'il connait bien le commissariat chargé des investigations. Et surtout il propose de tout stopper, moyennant 250.000 euros. Le patron, interloqué, raccroche. Dans les jours qui suivent, des informations de plus en plus précises lui arrivent par SMS, jusqu'à l'annonce en avance du blocage des comptes de l'entreprise.
Entre temps, le prix proposé a grimpé à 300.000 euros, avec ce message menaçant : "Tu préfères perdre 3 millions que 300.000 ?" C'en est trop. L'entrepreneur porte plainte auprès de l'IGPN. La police des polices identifie rapidement le maître chanteur. Il n'est autre que le capitaine qui dirige l'enquête pour escroquerie.
Mis en examen et incarcéré le 21 décembre, le policier n'en était visiblement pas à son coup d'essai : il est désormais poursuivi pour une liste hallucinante d'infractions, dont escroquerie, blanchiment de fraude fiscale, corruption, détention d'arme illégale et usage de faux.
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