La prise d'otages est dorénavant terminée. Plus de cinq heures après le début des faits, les deux surveillants pris en otage par un détenu du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, dans le département de l'Orne, ont été libérés.
Après la libération du surveillant pénitentiaire vers 23h30, la surveillante stagiaire qui l'accompagnait a également été libérée une heure plus tard. Les deux otages sont "sains et saufs".
La prise d'otage a eu lieu au moment des repas entre 18h30 et 19h00. Emmanuel Baudin, le secrétaire régional FO pénitentiaire, avait expliqué que ce détenu, "coutumier du fait", retenait deux surveillants, dont une stagiaire, dans une coursive de cette prison qui accueille des détenus particulièrement dangereux, radicalisés ou posant des problèmes de discipline.
Selon les informations de BFM TV, le détenu a été placé en garde à vue et transféré par les Éris (les Équipes régionales d'intervention et de sécurité).
Le preneur d’otage est un détenu particulièrement surveillé (DPS), souffrant de troubles psychologiques importants. Il est suivi pour radicalisation, mais incarcéré pour des faits de droit commun, condamné pour viol, meurtre sur son codétenu et pour prises d’otage.
L’homme est connu en effet pour avoir déjà séquestré à cinq reprises du personnel pénitentiaire. Les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) sont sur place, ainsi que le RAID. Seules revendications pour l’instant : le détenu réclame des médicaments et une rencontre avec le négociateur.
Une violente attaque a eu lieu dans cette prison en mars dernier, menée par un prisonnier radicalisé contre deux surveillants. Le 5 mars, Michaël Chiolo, qui purgeait une peine de 30 ans de réclusion à Condé-sur-Sarthe pour un crime de droit commun, avait poignardé deux surveillants avec un couteau en céramique.
Ce détenu de 27 ans s'était ensuite retranché avec sa compagne pendant près de 10 heures dans une unité de vie familiale de la prison. Après des tentatives de négociations, les forces d'élite de la police avaient lancé l'assaut, blessant l'assaillant et tuant sa compagne.
Michaël Chiolo, qui n'avait pu être entendu par les enquêteurs en raison de ses blessures, a été mis en examen le 29 avril près de trois mois après les faits par un juge antiterroriste. Quatre codétenus de la prison d'Alençon Condé-sur-Sarthe avaient alors été également mis en examen dans le cadre de cette enquête.
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