C'était la polémique de l'été. Fin juin, une vidéo prise en décembre 2017 du prêche jugé antisémite de l'imam de Toulouse, Mohamed Tataï, est publiée sur internet et choque au-delà de la communauté juive.
Des propos violents qui ont poussé, mardi 25 septembre, le parquet de la ville à ouvrir une information judiciaire pour provocation publique, par parole, à la haine ou à la violence en raison de l'origine, de l'ethnie, la nation, la race ou la religion. Cette enquête, ouverte également du chef de provocation publique, au moyen de communication au public par voie électronique à la haine ou à la violence, a été confiée à deux magistrats.
Dans cette vidéo, l'auteur du prêche, Mohamed Tataiat, soutient en arabe : "(Le prophète Muhammad) nous a parlé de la bataille finale et décisive : le jugement dernier ne viendra pas jusqu'à ce que les Musulmans combattent les Juifs. Les Juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres, et les rochers et les arbres diront : 'Ô musulman, Ô serviteur d’Allah, il y a un juif qui se cache derrière moi, viens le tuer'.".
Le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzeari, indique "avoir fait vérifier (...) le contenu et les modalités de la diffusion du prêche", notamment avec une traduction certifiée.
Pourtant, l'imam avait déjà tenté de se disculper auprès de La Dépêche du Midi, en juillet dernier. Il dénonçait des propos "sortis de leur contexte et détournés de leur sens", expliquant que son prêche ne reflétait pas son opinion personnelle, mais faisait référence à un texte religieux sur la fin des temps.
Pareil pour ses fidèles. À 20 Minutes, l'un d'eux le défend : "Pour moi, il n’y a pas de polémique car ce n’est pas son opinion qu’il a exprimée lors de son prêche, mais les paroles du prophète. D’ailleurs, il n’a rien à cacher, ces vidéos sont en ligne, à la vue de tous". "J’ai réécouté plusieurs fois, et il a répété à de nombreuses reprises qu’il ne faut pas confondre juifs et sionistes. Ses propos ont été complètement sortis de leur contexte", argumente un deuxième fidèle au quotidien.
Dalil Boubakeur condamne aussi les propos. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris (GPM) avait déclaré : "Nous condamnons très fermement ses propos relatifs à un hadith rapporté par un auteur traditionniste (Abou Horaira) lui-même rejeté par la dynastie musulmane des Omeyyades (680/750). Un hadith qui n’avait pas lieu d’être exhumé de son oubli".
"L'imam a reconnu son erreur et les conséquences aussi néfastes que toxiques de cette citation", avait enfin ajouté le recteur de la GMP dans un courrier adressé au maire.
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