Le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire pour provocation à la haine à l'encontre de l'imam de la ville, Mohamed Tataiat, suite à un prêche controversé, a annoncé le procureur de la République de Toulouse ce mardi 25 septembre dans un communiqué. Il avait été prononcé en langue arabe, et est soupçonné d'être antisémite.
Dans ce texte, le magistrat Dominique Alzeari, indique "(qu')après avoir fait vérifier (...) le contenu et les modalités de la diffusion du prêche", notamment avec une traduction certifiée, il a ouvert, le 20 septembre, une information judiciaire pour "provocation publique, par parole, à la haine ou à la violence en raison de l'origine, de l'ethnie, la nation, la race ou la religion".
Cette enquête, ouverte également du chef de "provocation publique, au moyen de communication au public par voie électronique à la haine ou à la violence", a été confiée à deux magistrats. Elle vise à la fois l'auteur du prêche, appelé aussi Mohamed Tataï, ainsi que ceux qui ont diffusé le propos sur internet, avait précisé le procureur lundi en marge de la rentrée solennelle du tribunal.
Le parquet de Toulouse avait ouvert une enquête préliminaire après avoir reçu fin juin un signalement émanant du préfet de Haute-Garonne sur des "faits susceptibles de constituer le délit d'incitation à la haine".
Ce signalement visait une vidéo de décembre 2017 dans laquelle on voit l'imam de Toulouse prêcher en langue arabe et tenir des propos soupçonnés d'être antisémites. Selon le texte sous-titré en anglais, Mohamed Tataiat déclare notamment : "(Le prophète Muhammad) nous a parlé de la bataille finale et décisive : le jugement dernier ne viendra pas jusqu'à ce que les Musulmans combattent les Juifs".
Suite à l'émoi provoqué par la diffusion de cette vidéo, l'imam avait invoqué une "traduction pas fidèle" qui "n'est pas le vrai sens du hadith" (texte religieux) qu'il cite dans la vidéo, où apparaît le logo de la chaîne Memri TV.
Mi-juillet, le recteur de la Grande mosquée de Paris (GMP) Dalil Boubakeur a finalement condamné et regretté "vivement les propos totalement incongrus" de Mohamed Tataiat après une première réaction jugée trop timide par le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui avait réclamé des clarifications.
"L'imam a reconnu son erreur et les conséquences aussi néfastes que toxiques de cette citation", a déclaré le recteur de la GMP dans un courrier adressé au maire. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) avait également fait un signalement à la justice.
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