L'imam Hassan Iquioussen, accusé d'antisémitisme et d'homophobie, ne sera finalement pas expulsé, contrairement à ce qu'avait annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Pour la justice administrative, à l'origine de la suspension, l'expulsion de l'imam est disproportionnée. Le tribunal considère que les propos qui ont été tenus sont certes "rétrogrades et discriminants" mais ne constituent pas une menace suffisante pour justifier l'expulsion d'un homme né et résident en France.
Le ministre de l'Intérieur reproche à l'imam Hassan Iquioussen de promouvoir le séparatisme mais le tribunal n'a pas trouvé de traces de tels propos. Celui-ci a bien tenu des propos antisémites dans ses vidéos mais il a fait volte-face en 2015 et condamne finalement l'antisémitisme.
Cependant, cet imam a récemment affirmé que la place des femmes est en cuisine. Des propos sans aucun doute discriminant. Encore une fois, cela ne suffit pas à justifier son expulsion pour le tribunal administratif. La Ligue des droits de l'Homme s'est même positionnée en soutien à l'imam contre cette procédure.
Elle dénonce une instrumentalisation politique de cette affaire par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. C'est désormais au Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative, de trancher.
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