Polanski accusé de viol : "Une partie de la réponse est déjà là", dit Valentine Monnier
Dans un texte adressé à l'AFP, la photographe française Valentine Monnier explique son choix d'avoir témoigné contre Roman Polanski, près de 45 ans après les faits.

Contre les violences sexuelles, "une partie de la réponse est déjà là" avec la lutte contre l'impunité engagée par une "nouvelle génération d’artistes, de journalistes, d’intellectuels, de politiques" et les associations, estime Valentine Monnier, une photographe française qui a accusé vendredi 8 novembre Roman Polanski de l'avoir violée en 1975.
Dans un texte transmis à l'AFP, elle confirme ne plus souhaiter s'"exposer publiquement" et "remercie sincèrement" ceux qui l'ont soutenue depuis la publication de son témoignage. "J'ai tenu tant d'années, usé de différents exutoires pour résister, pris de nombreuses voies détournées pour le dire autrement, avant de comprendre, dans le pas de femmes exemplaires, que 'le chemin de la vérité était le droit chemin' !" écrit-elle.
Dans Le Parisien, vendredi 8 novembre, Valentine Monnier a accusé Roman Polanski de l'avoir frappée et violée en 1975 en Suisse quand elle avait 18 ans. Une accusation que le réalisateur, par la voix de son avocat, "conteste avec la plus grande fermeté".
La Française n'a jamais porté plainte pour ces faits, qui sont prescrits, mais a précisé avoir choisi de parler en raison de la sortie ce mercredi en France du nouveau film de Roman Polanski, "J'accuse", qui porte sur une erreur judiciaire, l'Affaire Dreyfus.
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